Chansons de marins, d'hier et d'aujourd'hui C'était un jeune garçon et une
jeune fille A Lor, à Lor, à Lor,
A Lor, à Lor, à Lor, Où les enterrerons-nous, ces
jeunes gens jolis A Lor, à Lor, à Lor, Sur la tombe de la fille, on
planta une vigne A Lor, à Lor, à Lor, Il faut dix charpentiers, pour
tailler cette vigne A Lor, à Lor, à Lor, L'un vient tout chargé d'or,
l'autre d'argenterie A Lor, à Lor, à Lor,
Adieu, cher camarade, adieu, faut se quitter Faut quitter la bamboche, à bord il faut aller En arrivant à bord, en montant la coupée Devant l'officier d'quart, il faudra se présenter, faudra se présenter Ah ! qu'elle est triste et dure la vie du matelot On y mange que des briques, on y boit que de l'eau On couche à la dure sur un vieux lit de camp On fait triste figure quand on a pas d'argent, quand on n'a pas d'argent Au poste de manœuvre, sur le gaillard d'avant On nous fait mettre en ligne au pied du cabestan Un maudit second maître, la garcette à la main Aux ordres du premier maître, nous astique les reins, nous astique les reins Dimanches et jours de fête, on nous fait travailler Comme des bêtes de somme qui sont chez nos fermiers Aux rations, les couganes des biscuits pleins de vers Le quart de vin en bas, la nuit les pieds aux fers, la nuit les pieds aux fers Et vous jeunes fillettes, qui avez des amants Bourlinguant tout là-bas, à bord des bâtiments Ah soyez leur fidèles, gardez bien votre cœur A ces marins fidèles qui ont tant de malheurs, qui ont tant de malheurs Et toi, ma pauvre mère, qu'as tu fait de ton fils Marin c'est la misère, marin c'est trop souffrir J'ai encore un petit frère qui dort dans son berceau Je t'en supplie ma mère n'en fait pas un matelot, n'en fait pas un matelot Et si je me marie, qu'un jour j'ai des enfants Je leur briserai un membre avant qu'ils ne soient grands Je ferai mon possible pour leur avoir du pain Le restant de ma vie pour qu'ils n'soient pas marin, pour qu'ils n'soient pas marin.
Adieu foula', adieu mada's Adieu guenda, adieu collier-chou Dou-dou à moi, y va pa'ti' Hélas, hélas, c'est pou' toujou' Bonjou', monsieur le capitaine Bonjou', monsieur le commandant Moi veni' fai' an ti pétition Pou' vous laisser doudou moin, ben à moin Mademoiselle, il est t'op ta' La consigne est déjà signée Le navi' est su' la bouée D'un instant, il va appa'eiller Bel bateau a qui dans la 'eclade Qui s'en doudou moin pou' mener ailleu' Doudou à moi, y va pa'ti' Hélas, hélas c'est pour toujou' Adieu foula', adieu mad'as Adieu guenda, adieu collier-chou Doudou à moin , y va pa'ti' Hélas, hélas, c'est pou' toujou'
Paroles : Louis LE CUNFF En quittant Brest et Recouvrance Adieu la France Pour aller faire la course à l'Anglais Chantons sans regret, Car là-bas, dans les mers lointaines On deviendra de grands capitaines. T'auras du galon mon garçon, Mais faudra monter au mât de misaine, T'auras du galon mon garçon, Mais faudra monter au mât d'artimon. La chanson que fredonnait naguère Ô matelot celle qui est douce à ton coeur Dit au vent qu'l'amour vaincra la guerre Et qu'au r'tour tu trouv'ras le bonheur Dit au vent qu'l'amour vaincra la guerre Et qu'au r'tour tu trouv'ras le bonheur. T'auras du galon mon garçon, Mais faudra monter au mât de misaine, T'auras du galon mon garçon, Mais faudra monter au mât d'artimon. Mais l'gabier qui, dans la grand'hune Rêve à la lune Ne r'verra plus les côtes de France Adieu Recouvrance Car soudain un coup d'vent le jette Et sur l'pont le v'là tout en miettes. T'auras du galon mon garçon, Mais faudra monter au mât de misaine, T'auras du galon mon garçon, Mais faudra monter au mât d'artimon. La chanson que fredonnait ta mère Ô mat'lot gard' la toujours dans ton cœur Mais dans l'eau faut j'ter tout's nos chimères Les marins n'sont pas faits pour l'bonheur Mais dans l'eau faut j'ter tout's nos chimères Les marins n'sont pas faits pour l'bonheur. T'auras du galon mon garçon, Mais faudra monter au mât de misaine, T'auras du galon mon garçon, Mais faudra monter au mât d'artimon.
Paroles : Jacques BREL Dans le port d' Amsterdam, y a des marins qui chantent Les rêves qui les hantent au large d'Amsterdam Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui dorment Comme des oriflammes, le long des berges mornes Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui meurent Pleins de bière et de drames aux premières lueurs Dans le port d'Amsterdam, y a des marins qui naissent Dans la chaleur épaisse des langueurs océanes Dans le port d'Amsterdam, y a des marins qui mangent Sur des nappes trop blanches des poissons ruisselants Ils vous montrent des dents à croquer la fortune A décroisser la lune à bouffer des haubans Et ça sent la morue jusque dans le cœur des frites Que leur grosses mains invitent à revenir en plus Puis se lèvent en riant dans un bruit de tempête Referment leur braguette et sortent en rotant Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui dansent En se frottant la panse sur la panse des femmes Et ils tournent et ils dansent comme des soleils cachés Dans le son déchiré d'un accordéon rance Ils se tordent le cou pour mieux s'entendre rire Jusqu'a c'que tout à coup, l'accordéon expire Alors le geste grave alors le regard fier Ils remontent leur batave jusqu'en pleine lumière Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui boivent Et qui boivent et reboivent et reboivent encore Ils boivent à la santé des putains d'Amsterdam De Hambourg ou d'ailleurs enfin ils boivent aux dames Qui leur donnent leur joli corps, qui leur donnent leur vertu Pour une pièce d'or, et quand ils ont bien bu Se plantent le nez au ciel se mouchent dans les étoiles Et ils pissent comme je pleure sur les femmes infidèles Dans le port d'Amsterdam
As-tu connu le père Winslow Hardi mes fils, vire au guindeau Un capitaine des grandes eaux Give me
some time to blow the man down. Quand il commande son vieux bateau Hardi mes fils, vire au guindeau Armant en pêche au cachalot. Give me
some time to blow the man down. Il est toujours sur notre dos Hardi mes fils, vire au guindeau Et n’dort qu’avec un oeil de clos Give me
some time to blow the man down. Il donne à boire à ses matelots Hardi mes fils, vire au guindeau A grands coups d’barre d’anspect dans l’dos Give me
some time to blow the man down. Notre graisse aura mais pas les os Hardi mes fils, vire au guindeau Il prendra ceux des albatros Give me
some time to blow the man down. Il a deux fille, deux beaux brins d’peaux Hardi mes fils, vire au guindeau L’une à Paris l’autre à Bordeaux Give me
somme time to blow the man down. C’est pas des filles pour Jean l’matelot Hardi mes fils, vire au guindeau Faut pas s’frotter au père Winslow Give me
some time to blow the man down. Car au Cap Horn il fait pas chaud Hardi mes fils, vire au guindeau T’aurais l’abri d’un cabillot ! Give me
some time to blow the man down. Mais quand t’auras passé Rio Hardi mes fils, vire au guindeau Tu pourras compter ton magot! Give me
some time to blow the man down. Ce s’ra pour Nantes ou pour Bordeaux Hardi mes fils, vire au guindeau Adieu la barque et l’père Winslow Give me
some time to blow the man down.
Buvons un coup, buvons en deux A la santé des amoureux A la santé du roi de France Et merde pour le roi d'Angleterre Qui nous a déclaré la guerre Au 31 du mois d'août Nous vîmes venir sous l'vent à nous Une frégate d'Angleterre Qui fendait la mer et les flots C'était pour attaquer Bordeaux Buvons un coup, buvons en deux A la santé des amoureux A la santé du roi de France Et merde pour le roi d'Angleterre Qui nous a déclaré la guerre Le commandant du bâtiment Fit appeler son lieutenant Lieutenant te sens-tu capable Dis-mois te sens-tu assez fort Pour prendre l'anglais à ton bord Buvons un coup, buvons en deux A la santé des amoureux A la santé du roi de France Et merde pour le roi d'Angleterre Qui nous a déclaré la guerre Le lieutenant fier et hardi lui répondit capitaine oui Faite branle bas à l'équipage Je vas hisser no't pavillon Qui rest'ra haut nous l'jurons Buvons un coup, buvons en deux A la santé des amoureux A la santé du roi de France Et merde pour le roi d'Angleterre Qui nous a déclaré la guerre Le maître donne un coup de sifflet Pour faire monter les deux bordées Tout est paré pour l'abordage Hardis gabiers, fiers matelots Braves canonniers, mousses, petiots Buvons un coup, buvons en deux A la santé des amoureux A la santé du roi de France Et merde pour le roi d'Angleterre Qui nous a déclaré la guerre Vire lof pour lof en arrivant Je l'abordions par son avant A coups de haches d'abordage De pique, de sabre, de mousquetons En trois cinq sec je l'arrimions Buvons un coup, buvons en deux A la santé des amoureux A la santé du roi de France Et merde pour le roi d'Angleterre Qui nous a déclaré la guerre Que dira-t-on du grand rafiot A Brest, à Londres et à Bordeaux Qu'a laissé prendre son équipage Par un corsaire de dix canons Lui qui en avait trente et si bons Buvons un coup, buvons en deux A la santé des amoureux A la santé du roi de France Et merde pour le roi d'Angleterre Qui nous a déclaré la guerre
Avec Jean Bart s'en sont allés Ohé du mousse, le vent te pousse Avec Jean Bart s'en sont allés Gars de Dunkerque et de Calais Pour sur la mer battre l'Anglais Chante le vent ohé ého Hisse la voile fier matelot Voguèrent alors nuit et jour Ohé du mousse, le vent te pousse Voguèrent alors nuit et jour Et déjà parlaient de retour Quand l'Anglais parut à l'entour. Chante le vent ohé ého Hisse la voile fier matelot Les attaquèrent en chant Ohé du mousse, le vent te pousse Les attaquèrent en chant Tuant, fendant, décapitant Sans même faiblir un instant. Chante le vent ohé ého Hisse la voile fier matelot Au soir sur le flot apaisé Ohé du mousse, le vent te pousse Au soir sur le flot apaisé Flottait au haut du grand hunier Le pavillon fleurdelisé. Chante le vent ohé ého Hisse la voile fier matelot
A Nantes, à Nantes, vient d'arriver Un beau trois-mâts chargé de blé Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. Au quai d'la fosse est amarré Le beau trois-mâts chargé de blé Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. Joli marin, gentil gabier Combien vendez-vous la perrée? Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. Pour vous la belle c'est à gagner Par trois nuits de partie carrée Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. Joli marin, gentil gabier J'connais pas la partie carrée Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. La belle, je vous l'apprendrai Dans un joli grand lit carré Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. Joli marin, j'voudrais y aller Dans ton joli trois-mâts carré Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. La belle, sur le trois-mâts carré On n'embarqu' pas d'poulies coupées Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. D'San Francisco à Valparaiso J'enverrai mon trois-mâts carré Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. Dans un' tempête il a sombré Le beau trois-mâts chargé de blé Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière. En talisman d'fidélité Au quai d'la fosse est exposé. Au bras d'tribord arrière Brassons bien partout carré Nous sommes plein vent arrière.
Brave marin revient de guerre Tout doux Tout mal chaussé, tout mal vêtu Brave marin, d'où reviens-tu Tout doux Madame, je reviens de guerre Tout doux Apportez ici le vin blanc Que le marin boit en passant Tout doux Brave marin se met à boire Tout doux Se met à boire et à chanter La belle hôtesse soupirait Tout doux Dites-moi donc la belle hôtesse Tout doux Regrettez-vous votre vin blanc Que le marin boit en passant Tout doux C'est pas mon vin que je regrette Tout doux Mais c'est la mort de mon mari Monsieur, vous ressemblez à lui Tout doux Dites-moi donc la belle hôtesse Tout doux Vous aviez de lui trois enfants Et j'en vois quatre à présent Tout doux On m'a écrit de ses nouvelles Tout doux Qu'il était mort et enterré Et je me suis remariée Tout doux Brave marin vida son verre Tout doux Brave marin vida son verre Sans remercier et en pleurant S'en retourna au bâtiment Tout doux
Paroles : J. Cardona Ouh, ouh, ouh
Nous étions trois marins de Groix, Ah! Embarqués sur le saint François Il vente, il vente, C'est l'appel de la mer qui nous tourmente. Le mousse est allé prendre un ris Un paquet de mer l'aura pris. Il vente, il vente, C'est l'appel de la mer qui nous tourmente. On n'a retrouvé que son chapeau son garde pipe son couteau. Il vente, il vente, C'est l'appel de la mer qui nous tourmente. Sa pauvre maman s'en est allée Prier à sainte Anne d'Auray. Il vente, il vente, C'est l'appel de la mer qui nous tourmente. Sainte Anne, rendez moi mon garçon Il était jeune, il était blond. Et sainte Anne lui répondit : Tu le verras en paradis. Il vente, il vente, C'est l'appel de la mer qui nous tourmente.
Paroles : Le gars Camus Chantons pour passer le temps Les amours passés d'une belle fille Chantons pour passer le temps Les amours passés d'une fille de quinze ans Aussitôt qu'elle fut promise Aussitôt elle changea de mise Et prit l'habit de matelot Et vint s'embarquer à bord du navire Et prit l'habit de matelot Et vint s'embarquer à bord du bateau Le capitaine du bâtiment D'avoir à son bord un si beau jeune homme Le capitaine du bâtiment Le fit monter sur l'gaillard d'avant Beau matelot, ton joli visage Tes beaux yeux, ton joli corsage Me font toujours me rappeler Mes amours passés avec une belle Me font toujours me rappeler A une beauté du port de Lorient Mon capitaine assurément Vous me badinez, vous me faites rire Je n'ai ni frères ni parents Et ne suis pas né au port de Lorient Je suis né à la Martinique Je suis même un enfant unique Et c'est un vaisseau hollandais Qui m'a débarqué au port de Dunkerque Et c'est un vaisseau hollandais Qui m'a débarqué au port de Calais Ayant navigué sept ans Sur le même bateau sans se reconnaître Ayant navigué sept ans Se sont reconnus au débarquement Puisque enfin l'amour nous rassemble Nous allons nous marier ensemble L'argent que nous avons gagné Il nous servira pour notre ménage L'argent que nous avons gagné Il nous servira dans notre ménage Celui qu'a fait la chanson C'est le gars Camus, gabier de misaine Celui qu'a fait la chanson C'est le gars Camus, gabier d'artimon Oh matelot hisse la grande voile Au cabestan, que tout le monde y soit Et vire, et vire vire donc Sinon t'auras pas d'vin dans ta gamelle Et vire, vire vire donc Sinon t'auras pas d' vin dans ton bidon
Dans le port il est arrivé Un navire en cuivre doublé Que personne n'a visité Que la fille d'un conseiller. Par ma foi j'donnerai bien cinq sous Pour passer la barque avec elle. Que personne n'a visité Que la fille d'un conseiller. Dans un canot ayant sauté, Elle dit: Nage à aborder. Par ma foi j'donnerai bien cinq sous Pour passer la barque avec elle.
Paroles : Renaud SECHAN C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme Moi la mer elle m'a pris J'me souviens un mardi J'ai troqué mes santiags Et mon cuir un peu zone Contre une paire de dock side Et un vieux ciré jaune J'ai déserté les crasses Qui m'disaient, soit prudent La mer c'est dégueulasse Les poissons baisent dedans Dès que le vent soufflera, je repartira Dès que les vent tourneront, nous nous en allerons C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme Moi la mer elle m'a pris Au dépourvu, tant pis... J'ai eu si mal au cœur Sur la mer en furie Qu'j'ai vomis mon quatre heure Et mon minuit aussi J'me suis cogné partout J'ai dormi dans des draps mouillés Ca m'a coûté des sous C'est de la plaisance, c'est le pied Dès que le vent soufflera, je repartira Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme Mais elle prend pas la femme Qui préfère la campagne La mienne m'attend au port Au bout de la jeté L'horizon est bien mort Dans ses yeux délavés Assise sur une bitte D'amarrage, elle pleure Son homme qui la quitte La mer c'est son malheur Dès que le vent soufflera, je repartira Dès que les vent tourneront, nous nous en allerons C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme Moi la mer elle m'a pris Comme on prend un taxi Je f'rai le tour du monde Pour voir à chaque étape Si tous les gars du monde Veulent bien m'lacher la grappe J'irai aux quatre vents Foutre un peu le boxon Jamais les océans N'oublieront mon prénom C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme Moi la mer elle m'a pris Et mon bateau aussi... Il est fier mon navire Il est beau mon bateau C'est un fameux trois mats Fin comme un oiseau hisse ho Mais
Tabarly, Pajot Kersauzon,
Riguidel Naviguent pas sur des cageots Ni sur des poubelles Dès que le vent soufflera, je repartira Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme Moi la mer elle m'a pris Je m'souviens un vendredi Regardez votre enfant Il est parti marin Je sais c'est pas marrant Mais c'était son destin Ne pleures plus ma mère Ton fils est matelot Ne pleures plus mon père Je vais au fil de l'eau Dès que le vent soufflera, je repartira Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons
DU RHUM DES FEMMES ET D'LA BIERE Paroles : Soldat LOUIS Du rhum des femmes et d'la bière nom de Dieu Un accordéon pour valser tant qu'on veut Du rhum des femmes c'est ça qui rend heureux Que l'diable nous emporte on a pas trouvé mieux Oh, on a rien trouvé de mieux Hello captain fait briller tes galons Et reste bien au chaud quand on gèle sur le pont Nous c'est not' peine qui nous coule sur le front Alors tient bien les rennes tu connais la chanson Du rhum des femmes et d'la bière nom de Dieu Un accordéon pour valser tant qu'on veut Du rhum des femmes c'est ça qui rend heureux Que l'diable nous emporte on a pas trouvé mieux Oh, on a rien trouvé de mieux Ca fait une paye qu'on a pas touché terre Et même une paye qu'on s'tape des gonzesses en poster Tant pis pour celle qui s'pointera la première J'lui démonte la passerelle, la cale, la dunette arrière Du rhum des femmes et d'la bière nom de Dieu Un accordéon pour valser tant qu'on veut Du rhum des femmes c'est ça qui rend heureux Que l'diable nous emporte on a pas trouvé mieux Oh, on a rien trouvé de mieux Tout est gravé quelque part sur ma peau Tellement qu'en ai les bras comme des romans photo Blessure de guerre cul de bouteille coup d'couteau Tant qu'il y aura des comptoirs on aura des héros Du rhum des femmes et d'la bière nom de Dieu Un accordéon pour valser tant qu'on veut Du rhum des femmes c'est ça qui rend heureux Que l'diable nous emporte on a pas trouvé mieux Oh, on a rien trouvé de mieux Trois milles du cap c'est les foies c'est les glandes Quand t'as l'coeur qui dérape et les tripes qui fermentent J'essaie d'penser aux claques aux filles qui s'impatientent Pas au bateau qui craque entre deux déferlantes Du rhum des femmes et d'la bière nom de Dieu Un accordéon pour valser tant qu'on veut Du rhum des femmes c'est ça qui rend heureux Que l'diable nous emporte on a pas trouvé mieux Oh, on a rien trouvé de mieux
Encore et hop et vire Encore et hop et vire, vire Encore un coup Hardi les gars l'ancre est dans les fonds Hardi les gars, maillon par maillon Hardi les gars nous l'arracherons Les gars si nous virons. C'est pas l'moment les gars d'être saouls C'est pas l'moment d'avoir les bras mous C'est pas l'moment d'plier les genoux Les gars, faut virer tout. L'ancre est à pic on va déraper L'ancre est à pic, la mer a lâché L'ancre est à pic, des mains des pieds Les gars il faut virer Encore un coup, c'est pour le retour Encore un coup, enlève le plus lourd Encore un coup, c'est dernier tour Les gars, virons toujours
Paroles : SOLDAT LOUIS Encore un rhum Et puis un rhum Pour s'mettre la tête Cap sur Babylone Patron sers-moi un rhum Toi l'môme écrase un peu Me gueulait toujours mon vieux Lui y'a qu'en mer qu'i'buvait pas Un pied à terre rattrapait ça Gonflant un peu mon n'veu Pas cool si tu comprends mieux Pourtant parfois j'sais pas pourquoi Quand ça prenait i'm'racontait Encore un rhum Et puis un rhum Pour s'mettre la tête Cap sur Babylone Patron sers-moi un rhum A 14 ans la mine 18 ans encore la mine Collé une tête au contremaître Pas trop son truc le genre trouduc' Voyait pas bien l'avenir Pas clean si ça t'fait plaisir Dans la marine on voit aut'chose Y'a des frangines pas d'silicose Encore un rhum Et puis un rhum Pour s'mettre la tête Cap sur Babylone Patron sers-moi un rhum Les glandes i's'fait la marchande Tous les bordels qui l'attendent Vas-y qu'j'm'assomme que j'fume l'opium J'prends des bitures de toutes natures Il aimait ça le vieux C'était son trip si t'aimes mieux I's'prenait Dieu entre quat'z'yeux Pour qu'il assure en cas d'coup dur Encore un rhum Et puis un rhum Pour s'mettre la tête Cap sur Babylone Patron sers-moi un rhum Si tu m'entends là-haut Fallait bien qu'tu saches mat'lot Que j't'ai dans le coeur mille fois par heure Et qu'ça rend triste Ton grand con d'fils
Enfant du voyage Ton lit c'est la mer Ton toit les nuages Eté comme hiver Ta maison c'est l'océan Tes amies sont les étoiles Tu n'as qu'une fleur au cœur Et c'est la rose des vents Ton amour est un bateau Qui te berce dans ses voiles Mais n'oublie pas pour autant Que l'on t'attend Enfant du voyage Ton cœur s'est offert Aux vents aux nuages Là-bas sur la mer Mais tu sais que dans un port Tremblant à chaque sirène Une fille aux cheveux d'or Perdue dans le vent du nord Une fille aux cheveux d'or Compte les jours et les semaines Et te garde son amour pour ton retour
Et le premier c'est un marin Et le premier c'est un marin Toujours le verre à la main La bouteille sur la table Jamais il n'aura ma main Cet homme est misérable. Et le deuxième c'est un barbu Et le deuxième c'est un barbu Il est barbu par devant Et barbu par derrière Jamais il n'aura ma main Barbu de cette manière Et le troisième c'est un bossu Et le troisième c'est un bossu Il est bossu par devant Et bossu par derrière Jamais il n'aura ma main Bossu de cette manière Le quatrième est un boiteux Le quatrième est un boiteux Quand je le vois venir de loin Avec sa petite jambe courte Jamais il n'aura ma main Sa démarche me dégoutte Et le cinquième c'est un sonneur Et le cinquième c'est un sonneur Je lui donnerai ma main Mon cœur et ma boutique Nous irons par les chemins En jouant de la musique.
Paroles : Pierre MAC ORLAN A l'aube sur le quai Gueydon Devant l'petit pont Chantait la chanson Le branle-bas de la croisière Et dans la blanche baleinière Jean Bouin notre brigadier Son bonnet capelé Un peu sur l'coté Me rappelle mon bâtiment C'était le bon temps Celui de mes vingt ans Le bidel capitaine d'armes Et son cahier d'punis Dans la Cayenne f'sait du charme A je ne sais quelle souris Mais j'garde au cœur une souffrance Quand le quartier-maître clairon Sonnait en haut d'Recouvrance Aux filles de Laninon La plus belle de Laninon Fanny Kersauson M'offrit un pompon Un pompon de fantaisie C'était elle ma bonne amie Elle fréquentait un bistrot Rempli de mat'lots En face du dépôt Quand je pense à mes plaisirs J'aime mieux m'étourdir Que d'men souvenir Ah! Fanny de Recouvrance J'aimais tes yeux malins Quand ton geste plein d'élégance Balançait des marsouins Je n'étais pas d'la maistrance Mais l'atout en mains Et tu v'nais me voir le dimanche Sur le Duguay-Trouin A c't'heure je suis retraité Maître Timonier, aux Ponts et Chaussées Je fais le service des phares Et j'écoute la fanfare De la mer en son tourment D'Molène à Ouessant Quand souffle le vent Tonnerre de Brest est tombé Pas du bon coté Tout s'est écroulé A c'qui reste de Recouvrance
Qui peut faire de la voile sans vent Qui peur ramer sans rame Et qui peut quitter son amie Sans verser de larmes Je peux faire de la voile sans vent Je peux ramer sans rame Mais ne peux quitter mon amie Sans verser de larmes
Pendant le morte saison On voit sur le quai les patrons Qui demandent veux-tu qu'j't'engage Tu auras de forts bons gages Tu gagneras beaucoup d'argent Si su'l'banc y'a du flétan Faut avoir du courage Pour faire ce long voyage L'départ étant arrivé Chacun descend sur le quai Faut faire ses adieux bien vite L'capitaine appelle de suite Répondez à votre nom Embarquez donc les garçons Faut avoir du courage Pour faire ce long voyage Arrivé sur les grands bancs On y voit des glaces On mesure les brassées d'eau Pour y prendre sa place On mesure les brassées d'eau Pour s'y placer comme il faut Faut avoir du courage Pour faire ce long voyage L'équipage étant à bord Chacun se dispose A prendre son p'tit déjeuner Qui n'est pas grand-chose Après ce joli repas Le guindeau vous casse les bras Faut avoir du courage Pour faire ce long voyage Quand on est sur les grands bancs On crie on se déhausse Chacun se lève soudain Pour aller boire la goutte De tribord comme de bâbord Les doris s'en vont dehors Faut avoir du courage Pour faire ce long voyage Dans le doris les hommes s'en vont Pour pêcher toute la journée Et quand il est plein de poissons Faut encore le décharger Hale dessus c'est la morue Hale dedans c'est du flétan Faut avoir du courage Pour faire ce long voyage
Hé, garçon, prends la barre, Vire au vent et largue les ris Le vent te raconte l'histoire De ces marins couverts de gloire Il t'appelle, et tu le suis Vers les rives lointaines Que tu rêves tant d'explorer Et qui sont déjà ton domaine, Va tout droit sans fuir la peine Et sois fier de naviguer Sur la mer et sur terre, Au pays comme à l'étranger, Marin, sois fidèle à tes frères, Car tu as promis naguère De servir et de protéger.
Paroles : TRI YANN Après sept années de guerre, Sept années de bâtiment. Je reviens de Grand-terre, Je reviens à Lorient. Je reviens de Grande-Terre, Guerre, guerre, vente, vent. J'ai passé des nuits entières Debout au gaillard d'avant. Sous bons vents, sous vents contraires, Sous la brise ou les brisants. Voyer mon sac de misère Lourd de coups, vide d'argent. Allez dire au capitaine J'ai obéi trop souvent ! Bonjour ma mie qui m'est chère Revoilà ton cher aimant. Je suis las de trop de guerres Sans voir grandir mes enfants. J'ai reçu tes mille lettres Par le rossignol chantant. Je t'écrivais moins peut-être, Je t'envoyais des rubans. Mes amis plus que naguère, Vous me verrez bien souvent, Après tant d'années de guerre, J'aurais tant et tant de temps. De L'Orient à Grande-Terre, Vent arrière, vent avant, Les fleurs d'hiver étaient belles, Elles annonçait le printemps. Les fleurs d'hiver étaient belles, Guerre, guerre, vente, vent.
HARDI LES GARS, VIRE AU GUINDEAU Hardi les gars, vire au guindeau Good
bye, Farewell, good bye, farewell Hardi les gars, adieu Bordeaux Hourra, oh Mexico, oh oh oh Au cap Horn, il ne fera pas chaud Haul away, hé, oula tchalez A fait la pêche aux cachalots Hal
matelot, hé, ho hisse hé ho Plus d'un y laissera sa peau Good
bye, Farewell, good bye, farewell Adieu misère, adieu bateau Hourra,
oh Mexico, oh oh oh Et nous irons à Valparaiso Haul away, hé, oula tchalez Où d'autres laisseront leurs os Hal
matelot, hé, ho hisse hé ho Ceux qui reviendront pavillon haut Good
bye, Farewell, good bye, farewell C'est premier brin de matelot Hourra,
oh Mexico, oh oh oh Pour la bordée ils seront à flot Haul away, hé, oula tchalez Bon pour le rack, la fille, le couteau Hal
matelot, hé, ho hisse hé ho
Paroles : Graeme
ALLWRIGHT
Henrik était un fier pêcheur De je ne sais quel pays Il naviguait sur toutes les mers En buvant de l'eau de vie Il a juré dans un bistrot Devant ses collègues émus Je pêcherais un poisson étrange Que l'homme n'as jamais vu You can
fish a mill pond Fish in
the sea Fish in
a bath tub, yes But dont fish me Il a donc quitté son pays Vers l'ouest il naviguait Le jour, la nuit il travaillait A ses lignes et ses filets De tous les poissons il pêchait De tous spécimens Et une nuit pendant qu'il dormait Il pêcha une baleine You can
fish a mill pond Fish in
the sea Fish in
a bath tub, yes But dont fish me Un jour surpris par la tempêt' Son bateau s'retourna Henrik ne perdant pas la tête Pêcha la tête en bas Buvez modérément Le bateau fait un tour complet Il n'avait plus de boussol' Ni Henrik plus beaucoup d'espoir Ni plus beaucoup d'alcool You can
fish a mill pond Fish in
the sea Fish in
a bath tub, yes But dont fish me Puis une nuit au large de Brest ou p't'être d'Australie Croyant sentir le poisson mordre A dit : j'crois bien que c'est lui De toutes ses forces il a tiré Le vent semblait lui dire Que ce jour là, c'n'était pas un Vulgaire poisson à frire You can
fish a mill pond Fish in
the sea Fish in
a bath tub, yes But dont fish me Ses mains tremblèrent, ses yeux brillèrent Enfin il était sûr Et un sourire béat d'extase Eclairait sa figure Puis un tourbillon d'écumes L'poisson disparut Et en fixant Henrik dans les yeux Il dit : je te salue You can
fish a mill pond Fish in
the sea Fish in
a bath tub, yes But dont fish me Ah te voilà dit le poisson J't'ai longtemps attendu Si tu as quelque chose à boire C'n'est vraiment pas de refus Je n'ai rien bu depuis qinz'jours Et j'ai une faim de loup Puis le poisson a avalé You can
fish a mill pond Fish in
the sea Fish in
a bath tub, yes But dont fish me Vous les pêcheurs de tout'les mers Buvez modérément Que cette histoire véridique Vous serve d'avertissement Pêcheurs si vous voulez savoir Qui m'a dit ce poème Un soir en buvant dans un bar C'est le poisson lui même You can
fish a mill pond Fish in
the sea Fish in
a bath tub, yes But dont fish me
Il était un petit navire Qui n’avait jamais navigué Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot Matelot navigue sur les flots Au bout de cinq à six semaines Les vivres vinrent à manquer Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot Matelot navigue sur les flots On tira z'à la courte paille Pour savoir qui sera mangé Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot Matelot navigue sur les flots Le sort tomba sur le plus jeune Le mousse se mit à prier Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot Matelot navigue sur les flots Ô sainte Vierge, ô ma Patronne, Je vous en prie, de moi ayez pitié Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot Matelot navigue sur les flots Sur le pont du petit navire Des poissons pleuvent par milliers Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot Matelot navigue sur les flots C'est ainsi que le petit mousse Par un grand miracle fut sauvé Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot Matelot navigue sur les flots Si vous aimez bien cette histoire Nous allons la recommencer Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot Matelot navigue sur les flots
Nous partirons vers un nouveau pays Ohé ohé ohé Nous ne craignons ni peine ni roulis Ohé ohé ohé Il faut chanter puisque la mer est belle Il faut chanter puisque nous partirons Nous voguerons le cap sur le printemps Ohé ohé ohé Et dans les mats vont chanter nos vingt ans Ohé ohé ohé Il faut chanter puisque la mer est belle Il faut chanter puisque nous partirons Quand l'ouragan balaiera le pont Ohé ohé ohé Nous maintiendrons bien haut le pavillon Ohé ohé ohé Il faut chanter puisque la mer est belle Il faut chanter puisque nous partirons Et puis un soir mouillant dans le vieux port Ohé ohé ohé Nous chanterons le dernier chant du bord Ohé ohé ohé Il faut chanter puisque la mer est belle Il faut chanter puisque nous partirons
J'ai couru à travers le monde de Shanghai jusqu'à San Francisco Sous le vent et la tempête pour toi j'ai mené mon bateau Je reviens de cœur en fête jusqu'aux portes de Saint Malo Je reviens, je reviens, je reviens au pays Sous le vent et la tempête Pour toi j'ai mené mon bateau Je reviens le cœur en fête Jusqu'aux portes de Saint-Malo Droit devant depuis 20 semaines, d'Amsterdam à l'île de Bornéo J'ai souvent cru que l'orage finirait par avoir ma peau Mais j'ai retrouvé courage et le chemin de Saint Malo Je reviens, je reviens, je reviens au pays Sous le vent et la tempête Pour toi j'ai mené mon bateau Je reviens le cœur en fête Jusqu'aux portes de Saint-Malo Sous les feux et les vents de glace, d'Istanbul jusqu'à Valparaiso J'ai fait le tour de la terreau vent sur Santiago Par les portes de l'enfer qui conduisent à Saint Malo Je reviens, je reviens, je reviens au pays Sous le vent et la tempête Pour toi j'ai mené mon bateau Je reviens le cœur en fête Jusqu'aux portes de Saint-Malo Cheveux noirs ou bien cheveux d'anges, de Lisbonne au port de San Diego Mes amours mes demoiselles, s'envolaient comme des oiseaux C'était toi vraiment la plus belle de New York à Saint Malo Je reviens, je reviens, je reviens au pays Sous le vent et la tempête Pour toi j'ai mené mon bateau Je reviens le cœur en fête Jusqu'aux portes de Saint-Malo
C'est Jean François de Nantes Oué, Oué, Oué Gabier sur la Fringante Oh mes bouées Jean François Débarque en fin d'campagne Oué, Oué, Oué Fier comme un roi d'Espagne Oh mes bouées Jean François En vrac dedans sa bourse Oué, Oué, Oué Il a vingt mois de course Oh mes bouées Jean François Une montre, une chaîne Oué, Oué, Oué Valant une baleine Oh mes bouées Jean François Branl'bas chez son hôtesse Oué, Oué, Oué Bite et boss et largesse Oh mes bouées Jean François La plus belle servante Oué, Oué, Oué L'emmène dans sa soupente Oh mes bouées Jean François De conserve avec elle Oué, Oué, Oué Navigue mer belle Oh mes bouées Jean François En vidant la bouteille Oué, Oué, Oué Tout son or appareille Oh mes bouées Jean François Montr' et chaîne s'envolent Oué, Oué, Oué Mais il prend la vérole Oh mes bouées Jean François A l'hôpital de Nantes Oué, Oué, Oué Jean François se lamente Oh mes bouées Jean François Et les draps de sa couche Oué, Oué, Oué Déchire avec sa bouche Oh mes bouées Jean François Il ferai de la peine Oué, Oué, Oué Même à son capitaine Oh mes bouées Jean François Pauvr'Jean François de Nantes Oué, Oué, Oué Gabier sur la Fringante Oh mes bouées Jean François
Paroles : Henri ANSQUER Il s'appelait Jean Quemeneur C'était le fils d'une demi-sœur A la fameuse Madame Larmeur La grande Hortense Celle qui tenait un caboulot "Aux gars d'Dinard et d'Saint-Malo" En face la caserne du dépôt A Recouvrance. Sa mère était une Kermarec Vous savez bien, d'Lambezellec Une grosse sentant du bec Et qu'eut pas la chance Avec Jean son premier mari Bon garçon mais faible d'esprit Qui dans son grenier se pendit A Recouvrance. Son père était commis du port Travaillant peu mais buvant fort Il était content de son sort Comme bien on pense Avec sa pipe et son journal Faisait sa ronde dans l'arsenal Du "point du jour" au"fer à cheval" A Recouvrance. C'était parent aux Kervella Qui n'à pas connu ces gens-là Qui faisaient tant de tralala De manigances Portant voilettes et grands chapeaux Qu'on aurait dit ou peu s'en faut Qu'ça fréquentait les aristo A Recouvrance C'est par une nuit qu'il vit le jour Numéro 13 d'la rue d'la tour Il faisait noir comme dans un four Et quand on pense Avec ça un vrai temps de canard De la pluie, du vent, du brouillard C'qui mit la sage femme en retard A Recouvrance. Puis le malheur vint, qui l'eut cru Son père un soir qu'il était nu Tomba sur la tête et mourut Sans connaissance Et sa mère eut ce mot touchant "Gast" me voilà veuve à présent J'ai plus de père pour mon enfant A Recouvrance. Puis sa mère mourut à son tour Toujours au 13 d'la rue d'la tour Mais sa tante Yvonne Marc'hadour Qu'à de l'aisance Et du cœur autant que d'l'argent Jura le soir de l'enterrement D'être une mèr' pour le petit Jean A Recouvrance. Elle l'envoya à l'école Où il attrapa la rougeol' La scarlatin', la p'tit vérol' Bref son enfance Fut celle de tous les moutards Enfants légitimes ou bâtards Qu'on voit roder sur les remparts A Recouvrance. L'enfant grandit. Quand il fut grand Travailleur et intelligent Il voulut être vétéran Ici commence L'histoire de ses amours avec Marie-Madeleine le poullaouec la nièce à Jean-François Cussec A Recouvrance Elle était jolie comme un cœur I l l'épousa fou de bonheur Dedans l'église de Saint-Brieuc Ah ! quelle bombance Ah ! quelle gaieté, quelle entrain Mesdames, messieurs jusqu'au matin Dans les salons du p'tit jardin A Recouvrance Mais à deux ou trois jours de là Sa femme légitime le trompa Avec un Second Maître Calfat Plein de prestance Avec un Second Maître, un fourrier Un commis du port, un pompier L'agent Le Goff et tout l'quartier De Recouvrance Un soir au fond de Kervallon Femme sans cœur et sans renom Elle fit d'un caporal Clairon La connaissance Ils s'en allèrent bras dessous , bras dessus Au Pardon d'la Chapelle Jésus Depuis on n' les à plus revus A Recouvrance. Le pauvre Jean pour oublier Se mit alors à s'arsouiller Dans tous les bistrots du quartier A l'espérance Au débit d' la mère Pouliquen Et même "Au retour du Tonkin" On le voyait soir et matin A Recouvrance. Or un soir qu'il ventait très fort Roulant de bâbord à tribord Il termina au fond du port Son existence D'avoir voulu le pauvr' garçon Aider son ami Kerguanton Larguer l'amarre du petit pont De Recouvrance.
Quand le vaisseau jusqu'à la hune Eut sombré dans la grande mer Blanche comme un rayon de lune Sainte Azénor parut dans l'air La sainte prit dans l'algue verte Le capitaine à demi-mort Et vola vers la terre verte Où fleurissent les genêts d'or Beau marin, dit Sainte Azénor Réveille-toi, voici le port Dès qu'il vit la terre bretonne Et ses pommiers prêts à fleurir Vers le château de sa mignonne Le marin se mit à courir. Trois fois à la porte fermée Il fit le signal convenu Sèche tes pleurs, ma bien-aimée Voici ton ami revenu Celui que tu croyais perdu Sainte Azénor te l'a rendu.
Sur un baleinier John s'est réveillé, John Kanak Kanak a tou la hé. Quelqu'un criait paré à larguer, John Kanak Kanak a tou la hé, Tou la hé ho tou la hé, John Kanak kanak a tou la hé. Dans une taverne il s'est fait enrôler, Par un bosco qui l'avait saoulé. À bord ton temps tu l'passes à étarquer, C'est pas l'cap'taine qui monte dans les huniers. Par le Cap Horn 3 fois ils sont passés, Mais rien qu'une fois son sac il a posé. Et des baleines ils n'en ont pas pognées, Y'a qu'le sale temps qu'ils ont harponné. Mais aux Marquises L'enfer s'est terminé, Dans les bras d'la goélette la mieux gréée. John est heureux avec sa vahiné, C'est pas demain qu'il va ré embarquer.
Le Commandant du " Cachalot " Vient d'engager à Saint Malo Vingt gars, pas davantage Mais ils sont tous fiers matelots On ne connaît qu'un seul salaud Parmi cet équipage Qui triche au jeu sitôt qu'il perd Qui est brutal, jaloux, amer C'est Johnny Palmer Qui parle à tort et à travers Plus malfaisant que vingt commères C'est Johnny Palmer Ne cherchez pas qui a craché Partout sur le tillac Ni celui qui a déchiré La toile du hamac C'est celui qui pour boire un verre Tuerait son père vendrait sa mère C'est Johnny Palmer Plus malfaisant que vingt commères C'est Johnny Palmer Un jour on vole une montre en or Pis v'la qu'on trouve le chat du bord Bouillant dans la marmite Deux jours plus tard, un gars du port D'un coup d'poignard est trouvé mort On a pensé tout de suite Qui triche au jeu sitôt qu'il perd Qui est brutal, jaloux, amer C'est Johnny Palmer Qui parle à tort et à travers Plus malfaisant que vingt commères C'est Johnny Palmer Ne cherchez pas qui a volé La belle montre en or Ni froid'ment zigouillé Le chat du bord, le gars du port C'est celui qui pour boire un verre Tuerait son père vendrait sa mère C'est Johnny Palmer Qui parle à tort et à travers Plus malfaisant que vingt commères C'est Johnny Palmer Mais ce qu'on ne saura jamais C'est qu'autrefois, celle qu'il aimait Sa femme, c'était tout comme Un jour parti, ne revint point Il ne dit rien, serra les poing Depuis, c'est un autre homme Qui triche au jeu sitôt qu'il perd Qui est brutal, jaloux, amer C'est Johnny Palmer Qui parle à tort et à travers Plus malfaisant que vingt commères C'est Johnny Palmer Ne cherchez pas à le guérir Son cœur est endurci Laissez-le dans son coin En attendant, retenez ceci Un soir, lassé d'avoir souffert Qui c'est qui s'foutra dans la mer Un pauvre gars Johnny Palmer
Je naquis la nuit en février Quand le soleil passe dans l'eau Emporté par des mers enfantines Je survis au loin sur des collines Qui dira par une bouche amère Ce qui tient mon âme emprisonnée Qui dira par une bouche amère Ce qui tient mon âme emprisonnée La Bretagne a-t-elle autant de charme Pour border de sable l'horizon, Pour colorer mes yeux de ses vagues Et couronner mon front de ses algues J'ai des landes farouches dans la tête J'ai des vents parfumés dans l'oreille Le ressac habite dans mon cœur J'ai des huîtres et du vin dans la bouche Quand je m'embarque dans mes océans Je mets la voile vers les barreaux scellés De la fenêtre ouverte à l'autre bout Par où mon âme voudrait s'envoler Qui dira par une bouche amère Ce qui tient mon âme emprisonnée Qui dira par une bouche amère Ce qui tient mon âme emprisonnée Au fils des quais, glissant sous les arches Où l'herbe pousse entre les pavés Je cherche dans des reflets d'enfance Des souvenirs d'avant que je marche Ma mer est là, qui coule toute grise Et qui se brise en écume blanche Sur les étraves des piliers des ponts Comme des femmes sillagent mon front
Paroles : Gilles SERVAT J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ Une troupe de marins d'ouvriers de paysans Où allez vous camarades avec vos fusils chargés Nous tendrons des embuscades viens rejoindre notre armée La voilà la blanche hermine Vive la mouette et l'ajonc La voilà la blanche hermine Vive Fougère et Clisson Où allez vous camarades avec vos fusils chargés Nous tendrons des embuscades viens rejoindre notre armée Ma mie dit que c'est folie d'aller faire la guerre aux francs Moi je dis que c'est folie d'être enchaîné plus longtemps La voilà la blanche hermine Vive la mouette et l'ajonc La voilà la blanche hermine Vive Fougère et Clisson Ma mie dit que c'est folie d'aller faire la guerre aux francs Moi je dis que c'est folie d'être enchaîné plus longtemps Elle aura bien de la peine à élever les enfants Elle aura bien de la peine, largement et pour longtemps La voilà la blanche hermine Vive la mouette et l'ajonc La voilà la blanche hermine Vive Fougère et Clisson Elle aura bien de la peine à élever les enfants Elle aura bien de la peine, largement et pour longtemps Je viendrai à la nuit noire tant que la guerre durera Comme les femmes en noir, triste et seule elle m'attendra La voilà la blanche hermine Vive la mouette et l'ajonc La voilà la blanche hermine Vive Fougère et Clisson Je viendrai à la nuit noire tant que la guerre durera Comme les femmes en noir, triste et seule elle m'attendra Et sans doute pensera-t-elle que je suis en déraison De la voir mon cœur se serre là-bas devant la maison La voilà la blanche hermine Vive la mouette et l'ajonc La voilà la blanche hermine Vive Fougère et Clisson Et sans doute pensera-t-elle que je suis en déraison De la voir mon cœur se serre là-bas devant la maison Et si je meurs à la guerre pourra-t-elle me pardonner D'avoir préféré ma terre à l'amour qu'elle me donnait La voilà la blanche hermine Vive la mouette et l'ajonc La voilà la blanche hermine Vive Fougère et Clisson Et si je meurs à la guerre pourra-t-elle me pardonner D'avoir préféré ma terre à l'amour qu'elle me donnait J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ Une troupe de marins d'ouvriers de paysans. La voilà la blanche hermine Vive la mouette et l'ajonc La voilà la blanche hermine Vive Fougère et Clisson
|