Chansons de marins, d'hier et d'aujourd'hui Sous le firmament sans nuage Sur les océans endormis nous voguons vers quelques rivages Vers l'horizon bleu qui s'enfuit Nous avons quitté nos villages Nous sommes partis le cœur gros Seigneur garde-nous du naufrage Prends pitié de tes matelots Sur nous la nuit pose ses voiles Et l'onde murmure tout bas Le regard tremblant des étoiles Semble veiller sur notre mât Le frémissement des cordages Répond aux soupirs des grands flots Seigneur garde nous du naufrage Prends pitié de tes matelots Mais voici venir la tempête De la quille au mât frémissant Le bateau se cabre et tient tête A l'assaut du gouffre écumant Consolidons bien les cordages Vite préparons les radeaux Seigneur garde nous du naufrage Prends pitié de tes matelots La fureur des vents s'est calmée Le soleil joyeux brille au ciel Les vagues se sont apaisées Aucun ne manque à l'appel Et toi tu commandes aux orages Maître de la terre et des flots Tu nous as gardé du naufrage Grand merci pour tes matelots
L'était une frégate lon la C'était la Danaë, larguez un ris dans les basses voiles, C'était la Danaë, larguez un ris dans les huniers. A son premier voyage lon la La frégate a sombré, larguez un ris dans les basses voiles, La frégate a sombré, larguez un ris dans les huniers. Et de tout l'équipage lon la Un gabier s'est sauvé larguez un ris dans les basses voiles Un gabier s'est sauvé larguez un ris dans les huniers Il aborde une plage lon la Il savait bien nager larguez un ris dans les basses voiles Il savait bien nager larguez un ris dans les huniers Mais là sur le rivage lon la Une belle éplorée larguez un ris dans les basses voiles Une belle éplorée larguez un ris dans les huniers Bell' comme une frégate lon la Française et pavoisée larguez un ris dans les basses voiles Française et pavoisée larguez un ris dans les huniers Pourquoi pleurer la belle lon la Pourquoi si tant pleurer larguez un ris dans les basses voiles Pourquoi si tant pleurer larguez un ris dans les huniers Je pleure mon avantage lon la Dans la mer est tombé larguez un ris dans les basses voiles Dans la mer est tombé larguez un ris dans les huniers Et qu'aurait-on, la belle Si on vous le rendrait larguez un ris dans les basses voiles Si on vous le rendrait larguez un ris dans les huniers Lui en ferait l'offrande lon la Avec mon amitié larguez un ris dans les basses voiles Avec mon amitié larguez un ris dans les huniers A la première plonge lon la L'gabier n'a rien trouvé larguez un ris dans les basses voiles L'gabier n'a rien trouvé larguez un ris dans les huniers A la centième plonge lon la Le pauvre s'est noyé larguez un ris dans les basses voiles Le pauvre s'est noyé larguez un ris dans les huniers Car jamais avantage lon la Perdu n'est retrouvé larguez un ris dans les basses voiles Perdu n'est retrouvé larguez un ris dans les huniers
Tout le monde sait ou se trouve la cambuse Ou le marin s'en vient chercher son pinard Tout le monde en boit mais personne n'en abuse Un marin saoul ça ne se voit que par hasard C'est le pinard qui nous fait vivre Qui nous redonne la santé On peut nous supprimer les vivres Mais au pinard pas y toucher Adieu les permissions Il n'y a plus d'amour Ce qu'il faut au marin C'est ses trois litres par jour Si le commis voulait nous servir à boire A la cambuse, on ferait tous la queue Et c'est là qu'il y aurait des histoires Le pinard ne f'rait pas vieux Pour qu'un marin oublie jusqu'à sa mère Et pour noyer son immense cafard Il ne lui reste qu'une seule chose à faire Boire du pinard, du pinard, du pinard. Nous avons tous au pays une payse Que nous trompons a chaque escale mainte fois Mais dans le courrier pour rassurer la promise On dit je t'aime et j' ne pense toujours qu'à toi Mais la petite pas bête en somme Répond par le courrier suivant Ne t'en fait pas mon p'tit bonhomme Je pense a toi à chaque instant Ton bateau reviendra Peut être bien demain Mais ne t'en fais donc pas Je sais que tu es un marin Si le commis voulait nous servir à boire A la cambuse, on ferait tous la queue Et c'est là qu'il y aurait des histoires Le pinard ne f'rait pas vieux Pour qu'un marin oublie jusqu'à sa mère Et pour noyer son immense cafard Il ne lui reste qu'une seule chose à faire Boire du pinard, du pinard, du pinard.
Paroles : Stéphane GOLDMANN Ça nous a pris trois mois complets Pour découvrir quels étaient ses projets Quand le père nous l'a dit, c'était trop beau, Pour les vacances nous avions un bateau. D'un bond, d'un seul et sans hésitation, On s'document' sur la navigation En moins d'huit jours nous fûmes persuadés Qu'la mer pour nous n'aurait plus de secrets Encore heureux qu'il ait fait beau Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau Le père alors fit preuve d'autorité : "J'suis ingénieur, laissez moi commander." D'vant l'résultat, on lui a suggéré Qu'un vrai marin vienne nous accompagner Alors j'ai dit : "J'vais prendre la direction, Ancien marin, j'sais la navigation." J'commence à croire qu'c'était prématuré. Faut pas confondre Guitare et Naviguer Encore heureux qu'il ait fait beau Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau Côté jeunes filles, c'était pas mal, Ça nous a coûté, l'écoute de grand-voile En la coupant Maguy dit : "J'me rappelle Qu'un d'mes louveteaux voulait de la ficelle." Pour la deuxième fallait pas la laisser Toucher la barre ou même s'approcher Car en moins d'deux, on était vent debout "J'aime tant l'expression, disait-elle, pas vous ?" Encore heureux qu'il ait fait beau Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau Quand finalement on pu réparer, Alors on s'est décidé à rester Mais on n'a jamais trouvé l'appontement Car à minuit on n'y voit pas tellement On dit "Maussad' comme un marin breton", Moi j'peux vous dire qu'c'est pas mon impression Car tous les gars du côté d'Noirmoutiers Ne sont pas prêts d's'arrêter d'rigoler. Encore heureux qu'il ait fait beau Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau
Paroles : Charles TRENET La mer, qu'on voit danser, Le long des golfes clairs, A des reflets d'argent, La mer, Des reflets changeants sous la pluie. La mer, au ciel d'été, Confond ses blancs moutons, Avec les anges si purs, La mer, Bergère d'azur infini. Eh voyez, près des étangs Ces grands roseaux mouillés Voyez ces grands oiseaux blancs Et ces bateaux rouillés. La mer, les a bercés, Le long des golfes clairs, Et d'une chanson d'amour, La mer, A bercé mon cœur, pour la vie.
Paroles : Théodore Botrel Quittant ses genets et ses landes Quand le breton se fait marin Pour aller aux pêches d'Islande Voici quel est le doux refrain Que le pauvre gars fredonne tout bas : J'aime Paimpol et sa falaise son église et son grand pardon J'aime surtout ma Paimpolaise qui m'attend au pays breton Quand les marins quittent nos rives Le vieux curé leur dit :bon vent Priez souvent Monsieur Saint Yves Qui nous voit des cieux toujours bleus Et le pauvre gars fredonne tout bas J'aime Paimpol et sa falaise son église et son grand pardon J'aime surtout ma Paimpolaise qui m'attend au pays breton Le ciel est moins bleu, n'en déplaise A Saint Yves , notre patron Que les yeux de ma Paimpolaise Qui m'attend au pays breton J'aime Paimpol et sa falaise son église et son grand pardon J'aime surtout ma Paimpolaise qui m'attend au pays breton Guidé par la petite étoile Le vieux patron d'un cotre fin Dit souvent que sa blanche voile Semble l' aile du Séraphin Et le pauvre gars fredonne souvent J'aime Paimpol et sa falaise son église et son grand pardon J'aime surtout ma Paimpolaise qui m'attend au pays breton Ta voilure, mon vieux Jean Blaise Est moins blanche au mat d'artimon Que la coiffe de ma Paimpolaise Qui m'attend au pays breton J'aime Paimpol et sa falaise son église et son grand pardon J'aime surtout ma Paimpolaise qui m'attend au pays breton
Un beau navire à la riche carène S'en vint mouiller au large de Tahiti Quand sur la rive une jeune Tahitienne A sa compagne murmurait tout bas Si tu le vois, dis-lui que je l'adore S'il m'aime encore, s'il m'a gardé sa foi Ah ! ... Au large de Tahiti. Sur le vaisseau, le bel enseigne rêve Aux jolis yeux d'une Française aimée La Tahitienne chante sur la grève De ses amours la triste mélopée Adieu marin, tu m'as ravi mon âme Tu t'en retournes à ton pays lointain Ah ! ... Au large de Tahiti. Dans l'eau profonde, la Tahitienne glisse En murmurant le nom de l'infidèle Et sa couronne aux fleurs couleur de perles S'en va au fil des flots indifférents Souffle le vent, et voguent les nuages Sous les étoiles qui brillent dans la mer Un beau navire à la riche carène S'en vint mouiller au large de Tahiti
A la taverne on boit on fume, le soir en montant de la cale Avec les copains ces marins, qui tous les jours triment comme des chiens Sans haine sans hargne dans la nature, craquant leur os crevant leur peau Les mains crispées sur le filin, pour gagner leur pain quotidien A la taverne, on fait les comptes, sur les prix d'une cargaison On s'acharne on discute ferme, il n'est pas question d'abandon Le paysan a dans sa ferme, lui bien des soucis de moisson Quand à nous sur cette terre ferme, ne brade pas notre poisson A la taverne quand viens la brune, on vient se réchauffer le sang Dans les écuelles la soupe fume, servie par la fille du patron Autour de la table on s'installe, sans façon silencieusement En écoutant la triste histoire, d'un vieux bourlingueur d'océans Dans la taverne on se raconte, l'histoire d'un moussaillon de bord Qui un jour de violent orage, est passé par dessus bord Jean-François était jeune d'age, il habitait tout prés du port On la retrouvé dans le filet, au cours de la suivante marée De la taverne on voit les dunes, on vont s'égayant des enfants Têtes blondes et têtes brunes, défiant déjà les ouragans Aujourd'hui ce sont jeux de plage, face à la mer qui les attends Car demain quand ils seront grands, ils deviendront des moussaillons
Je n'irai jamais à la pêche Parc'que j'suis un peu boiteux Ce n'est pourtant ce qui m'empêche D'aimer la mer comme mes vieux Lorsque j'y pense, mon cœur soupire Je n'aurai jamais mon bateau Je taillerai petit navire Dans du liège avec mon couteau Et pourtant Je suis content Lorsqu'on entend Chanter une sardane Je suis content Quand on entend crier le goéland Je suis content Quand on entend Souffler la tramontane Je suis content Quand on entend Souffler le vent d'antan Dans les haubans Peut être un jour de tempête Nul ne pourra sortir du port Ce sera pour moi jour de fête Je resterai tout seul à bord Si par hasard je ferai naufrage Le filet sera mon linceul Pas de canot de sauvetage Jusqu'au bout je veux rester seul. Et pourtant Je suis content Lorsqu'on entend Chanter une sardane Je suis content Quand on entend crier le goéland Je suis content Quand on entend Souffler la tramontane Je suis content Quand on entend Souffler le vent d'antan Dans les haubans
L'âme de nos marins plane sur l'océan Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland Elle s'enferme le soir sur les îles endormies Protégeant les secrets qui entourent leur vie. On fredonne la mer les ports et les bateaux Les peintres en ont tiré tous leurs meilleurs tableaux On parle des goémons exhalant leur parfum Mais on ne chante pas l'âme de nos marins. L'âme de nos marins plane sur l'océan Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland Elle s'enferme le soir sur les îles endormies Protégeant les secrets qui entourent leur vie. Quand vous traînez vos bottes sur les pavés des quais Vous rêvez près du phare au bout de la jetée Vous écoutez le vent siffler dans les filins Mais vous ne pensez pas à l'âme des marins. L'âme de nos marins plane sur l'océan Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland Elle s'enferme le soir sur les îles endormies Protégeant les secrets qui entourent leur vie. Et vous gens de la mer qui venez tous les soirs Sur les ancres rouillées un instant vous asseoir Vous traînez dans la nuit parfois jusqu'au matin Mais vous ne dites rien sur l'âme des marins. L'âme de nos marins plane sur l'océan Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland Elle s'enferme le soir sur les îles endormies Protégeant les secrets qui entourent leur vie. Et moi pauvre paumé j'ai passé mon caban J'interroge le ciel, j'interroge le vent Si je fais la bamboche en chantant des refrains Je ne sais pas prier pour l'âme des marins. L'âme de nos marins plane sur l'océan Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland Elle s'enferme le soir sur les îles endormies Protégeant les secrets qui entourent leur vie.
À l'horizon se lève et rit l'aube vermeille Marins, perdus en mer Voici l'heure où là-bas le vieux clocher s'éveille Et chante, au matin clair Entendez-vous ? Dans la brise qui jase Tinter l'écho Des cloches du pays. Les flots joyeux que la lumière embrase Ondulent plus blonds que les blonds épis Au loin, c'est l'Angélus ! C'est l'Angélus qui sonne À genoux donc, sous le ciel bleu À genoux donc et priez Dieu Laboureurs de la mer Et que le jour rayonne C'est l'Angélus ! Sur nos mâts triomphants, le soleil plane et brille Marins perdus en mer Voici l'heure où là-bas s'incline la faucille Qui fauche les blés clairs ! Entendez-vous ? Dans la brise hautaine Dans l'air poudreux Où flambent des rayons ! Vibre l'appel d'une cloche lointaine Comme pour bénir nos fiers pavillons ! Au loin, c'est l'Angélus ! C'est l'Angélus qui sonne À genoux donc, sous le ciel bleu À genoux donc et priez Dieu Laboureurs de la mer Et que midi rayonne C'est l'Angélus ! Les feux mourants du jour ont empourpré nos voiles Marins perdus en mer Voici l'heure où là-bas s'allument les étoiles Brodant l'azur moins clair Entendez-vous ? Dans la brise qui rêve Des sons divins Qui semblent s'approcher ! Le paysan dont le labeur s'achève Écoute, pensif la voix du clocher Au loin, c'est l'Angélus ! C'est l'Angélus qui sonne À genoux donc, sous le ciel bleu À genoux donc et priez Dieu Laboureurs de la mer Et que la nuit rayonne C'est l'Angélus !
Le Bory le bateau où tu as voyagé De Lorient jusqu'à Tahiti Nouméa et l'Australie tu as laissé tout ton bonheur N'oublies pas le bateau, le Bory Même quand tu partiras demain matin à Paris N'oublies pas tous les amis du Bory Le commandant du bateau c'est monsieur Planchon N'oublies pas son bateau, le Bory Le Bory le Bory le bateau de ta vie Tu n'oublieras jamais le Bory Le Bory le bateau qui t'a fait voyager Dans tous les atolls de Polynésie Dans toutes les îles du Pacifique.
Le capitaine de Saint-Malo Ali alo Qui fait la pêche au cachalot Ali alo Il a trois filles qui font la peau, Ali alo La première à Valparaiso Ali alo La deuxième à Rio d'Janeiro Ali alo La troisième à San Francisco Ali alo Il donne à boire à ses mat'lots Ali alo A grand coupe d'barre de guindeau Ali alo Il mange la viande et laisse les os Ali alo Il boit le vin et toi de l'eau Ali alo A la manoeuvre le bosco Ali alo Te dresse à coups de cabillot Ali alo Le lieutenant t'envoie la-haut Ali alo A coups de bottes dans le dos Ali alo Et le second qui est l'plus beau Ali alo Si tu groumes il te fout à l'eau Ali alo
Là où je me suis embarqué Sur un clipper armant de Nantes De la compagnie de Monsieur
Barbey Le capitaine qui le commande A l'air sévère et fort méchant
A bord il veut que l'on s'entende
Et que l'ouvrage va de l'avant Pour être heureux nos équipages
Qui voulez toujours naviguer Croyez-moi ne faites pas campagne
A bord d'un clipper marqué TB.
Et quand il monte sur le pont Il crie d'une voix haute et fière
A Monsieur Martin le second Comment se fait-il que le lavage Ne soit pas encore terminé Mettez du monde au fourbissage Et qu'à neuf heures tout soit
paré Pour être heureux nos équipages
Qui voulez toujours naviguer Croyez-moi ne faites pas campagne
A bord d'un clipper marqué TB. Dès le matin quand il se lève Et quand il a pris son café Fait appeler le maître d' équipage
Où en sont-ils tous vos gabiers Que l'on veille bien au brassiage
Que les garnis soient bien fourrés
Je ne veux pas que l'on réplique
Faut être sévère à commander Pour être heureux nos équipages
Qui voulez toujours naviguer Croyez-moi ne faites pas campagne
A bord d'un clipper marqué TB. La voilà cette pénible campagne
La voilà donc terminée Dans le bassin de Saint-Nazaire Le navire est bien amarré De le quitter chacun s'empresse Personne à bord ne restera En avons par-dessus la tête Du capitaine du Bernica Pour être heureux nos équipages
Qui voulez toujours naviguer Croyez-moi ne faites pas campagne
A bord d'un clipper marqué TB. Dessus la place du bureau de
Nantes L'équipage est tout rassemblé Voilà Monsieur Geffroy qui
rentre De l'argent il va nous donner Le premier perd quarante jours de
solde Et le second il perd deux mois Le troisième ne touche pas un
sol Le cuisinier doit son tabac Le charpentier pour récompense A qui on avait promis dix francs A travaillé avec aisance Au bénéfice du clipper blanc Pour être heureux nos équipages
Qui voulez toujours naviguer Croyez-moi ne faites pas campagne
A bord d'un clipper marqué TB.
Adieu donc ma mie, je m'en va Puisque mon bâtiment s'en va Je m'en vas faire un tour à Nantes Puisque le roi me le demande. Puisque dans Nantes tu t'en vas, Un corselet m'apporteras, Un corselet avec des manches Faites de soie rose et blanche. Mais quant à Nantes fut arrivé Au corselet n'a plus pensé N'a plus pensé qu'à la ribote, Au cabaret avec les autres Mon Dieu, qu'est c'que ma mie dira ? Tu lui diras, tu mentiras Tu lui diras que dans tout Nantes Y a pas de corset comme elle demande. J'aim'rais mieux la mer sans poissons Et la montagne sans vallon Et le printemps sans violettes Que de mentir à ma Jeannette.
A moi forban que m'importe la gloire Né fils de roi et de prostituée Sur des cadavres j'ai chanté la victoire Et dans un crâne j'ai bu la liberté Vierge craintive, toi, ma captive Ce soir je vais dévorer tes appâts Encore brûlant d'une autre amante Tes vertus vont expirer dans mes bras Vin qui pétille, femme gentille Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour Plaisir bataille vive la canaille Je bois, je chante et je tue tour à tour. Étant forban je vis dans ma cabine En méprisant les lois, même la mort Ne vivant que de meurtre et de rapine Je bois mon vin dans une coupe d'or Vivre d'orgie est ma seule espérance Le seul bonheur que j'ai su conquérir car sur les flots j'ai bercé mon enfance Et sur les flots un forban doit mourir. Vin qui pétille, femme gentille Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour Plaisir bataille vive la canaille Je bois, je chante et je tue tour à tour. Pendu au mât d'une barque étrangère Mon corps un jour servira d'étendard Et tout mon sang rougira la galère Aujourd'hui fête et demain le hasard Allons esclaves, debout mes braves Buvons l'ivresse et l'orgie à grands flots Aujourd'hui fête, demain peut être Mon corps ira s'engloutir dans les flots Vin qui pétille, femme gentille Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour Plaisir bataille vive la canaille Je bois, je chante et je tue tour à tour. Si par hasard par un coup de fortune Je capturais l'or d'un beau galion Riche à pouvoir décrocher la lune Je m'en irai vers d'autres horizons Là vénéré tout comme un gentilhomme Moi qui ne fut qu'un forban qu'un bandit Là je pourrais peut être tout comme un roi dormir dans un bon lit. Vin qui pétille, femme gentille Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour Plaisir bataille vive la canaille Je bois, je chante et je tue tour à tour.
Paroles : Michel
Sardou et Pierre Delanoë
Ne m'appelez plus jamais France La France, elle m'a laissé tomber Ne m'appelez plus jamais France C'est ma dernière volonté Quand je pense à la vielle anglaise Qu'on appelait le Queen Mary Echouée si loin de ses falaises Sur un quai de Californie Quand je pense à la vielle anglaise J'envie les épaves englouties Les longs courriers qui cherchaient un rêve Et n'ont pas revu leur pays J'étais un bateau gigantesque Capable de croiser huit vents J'étais un géant j'étais presque Presque aussi fort que l'océan J'étais un bateau gigantesque J'emportait des milliers d'amants J'étais la France, qu'est ce qu'il en reste Un corps mort pour des cormorans Quand je pense à la vielle anglaise Qu'on appelait le Queen Mary Je ne voudrai pas finir comme elle Sur un quai de Californie Que le plus grand navire de guerre Ait le courage de me couler Le cul tourné vers Saint-Nazaire Pays breton où je suis né
Oh ! matelot, dis moi mon pote, Si je mens que l'bon Dieu m'tripote Quel yacht est pour un marin, Plus beau que le sien ? Y en a qu'un dans toute la marine Qui ait une plus fière mine, Quel yacht connu des marins De n'importe quel coin ! C'est le Gallipétant p'tit pote La plus belle unité d'la flotte, Tu peux y aller y a pas plus grand Que le Gallipétant, Sur le plus grand navire toujours Tu rêvais de partir un jour Va t'en content, y a pas plus grand Que le Gallipétant Comme cheminées soixante tuyaux Un grand mât d'quinz'cent mêtres de haut Quel yacht y a trois mille canons Sur les dix huit ponts Pour hisser le grand pavillon La drisse a neuf cent mètres de long, Quel yacht pour appareiller Qu'est-ce qui faut brosser C'est le Gallipétant p'tit pote La plus belle unité d'la flotte, Tu peux y aller y a pas plus grand Que le Gallipétant, Sur le plus grand navire toujours Tu rêvais de partir un jour Va t'en content, y a pas plus grand Que le Gallipétant Les mat'lots font l'quart en vélo L'capitain'd'arme's roule en moto Quel yacht quand pour l'inspection Y sont sur le pont. On voit passer le commandant En torpédo, naturellement. Quel Yacht tous les officiers Sont motorisés. C'est le Gallipétant p'tit pote La plus belle unité d'la flotte, Tu peux y aller y a pas plus grand Que le Gallipétant, Sur le plus grand navire toujours Tu rêvais de partir un jour Va t'en content, y a pas plus grand Que le Gallipétant Comme tenue c'est pas compliqué Pour les mat'lots col et souliers Quel yacht ! Y a qu'les officiers Qui soient culottés. A l'escale y faut voir monter Des palanquées d'filles à marier. Quel yacht pour l'amour, oui, ça, Il est un peu là ! C'est le Gallipétant p'tit pote La plus belle unité d'la flotte, Tu peux y aller y a pas plus grand Que le Gallipétant, Sur le plus grand navire toujours Tu rêvais de partir un jour Va t'en content, y a pas plus grand Que le Gallipétant
Le corsaire le Grand Coureur Est un navire de malheur Quand il s'en va en croisière Pour aller chasser l'Anglais Le vent, la mer et la guerre Tournent contre le Français Allons les gars, gai, gai Allons les gars, gaiement Il est parti de Lorient Avec mer belle et bon vent Il cinglait bâbord amure Navigant comme un poisson Un grain tombe sur sa mature Voilà l'corsaire en ponton Allons les gars, gai, gai Allons les gars, gaiement Il nous fallut re-mâter Et vivement relinguer Tandis que l'ouvrage avance On signale à tribord Un navire d'apparence A mantelets de sabord Allons les gars, gai, gai Allons les gars, gaiement C'était un Anglais vraiment A double rangée de dents Un marchand de mort subite Mais le Français n'a pas peur Au lieu de brasser en fuite Nous le rangeons à l'honneur Les boulets pleuvent sur nous Nous lui rendons coup pour coup Pendant que notre barbe en fume A nos braves matelots Dans un gros bouchon de brume Il nous échappe aussitôt Allons les gars, gai, gai Allons les gars, gaiement Nos prises au bout de six mois Ne se sont montées qu'à trois Un navire plein de patates Plus qu'à moitié chaviré Un deuxième plein de savates Un autre de viande avariée Allons les gars, gai, gai Allons les gars, gaiement Pour nous refaire des combats Nous avions à nos repas Des gourganes et du lard rance Du vinaigre au lieu de vin Des biscuits pourris d'avance Et du camphre le matin Allons les gars, gai, gai Allons les gars, gaiement Si l'histoire du Grand Coureur A su vous toucher le cœur Faites-nous bonne manière Et versez-nous largement Du vin, du rhum, de la bière Et nous serons tous contents Allons les gars, gai, gai Allons les gars, gaiement
Ho les gars la grand voile a besoin d'nos bras Cric crac sabot cuillère à pot Plus y a de la voile plus on étalera Le grand mat veut d'la route, on ira ça ira Embraque dur cric crac, embraque bien matelot Cric crac sabot cuillère à pot La grand voile et nous on s'arrangera Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau Oh les gars les huniers ont besoin d'nos bras Cric crac sabot cuillère à pot Comme dans un lit le vent s'y couchera Le grand mat veut d'la route on ira ça ira Embraque dur cric crac, embraque bien matelot Cric crac sabot cuillère à pot Le hunier et nous on s'arrangera Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau Oh les gars le navire a besoin d'nos bras Cric crac sabot cuillère à pot S'il veut de la toile on lui en donnera Le grand mat veut d'la route, on ira ça ira Embraque dur cric crac, embraque bien matelot Cric crac sabot cuillère à pot Le navire et nous on s'arrangera
Y avait un' fois un marinier Qu'avait bien envie d' s'amuser S'en fut à la Courtille! Ou's que le vin pétille! Il nous faut du vin Et du vin nouveau Du vin nouveau L'hôtesse lui ayant demandé Quoi c'est qu'il voudrait bien bouffer D' la merde ou bien d' la viande Pourvu que ça soit tendre Il nous faut du vin Et du vin nouveau Du vin nouveau L'hôtesse lui ayant demandé Où c'est qu'il voudrait bien coucher Là-haut, dans la soupente Avec votre servante. Il nous faut du vin Et du vin nouveau Du vin nouveau Sur les onze heures, sur les minuit La belle voulu sortir du lit Il la prit par la cuisse, Lui dit: Faut que j' t'emplisse Il nous faut du vin Et du vin nouveau Du vin nouveau Le lendemain, au matin jour, La belle pleurait ses amours Qu'a pleure, qu'a chie, qu'a chante Elle en a plein son ventre Il nous faut du vin Et du vin nouveau Du vin nouveau Celui-là qu'a fait la chanson C'est un marinier de Couëron. Couëron, tout près de Nantes, Ville très commerçante. Il nous faut du vin Et du vin nouveau Du vin nouveau
Que ferons-nous d'un matelot
saoul de bonne heure le matin Oué hé et le navire s'apprête De bonne heure le matin Pose-le dans le canot jusqu'à
qu'il soit sobre Oué hé et le navire s'apprête De bonne heure le matin Rase-lui le ventre avec un rasoir
rouillé Oué hé et le navire s'apprête De bonne heure le matin Pose le dans le dalot arrosé
d'un tuyau d'eau Oué hé et le navire s'apprête De bonne heure le matin Réveille-le secoue-le puis nous
le casserons Oué hé et le navire s'apprête De bonne heure le matin Prends-le sous le vent jusqu'à
ce qu'il dégueule son dîner Oué hé et le navire s'apprête De bonne heure le matin Couche-le au lit avec la fille du
capitaine Oué hé et le navire s'apprête De bonne heure le matin C'est ça qu'on fera avec un
matelot saoul Oué hé et le navire s'apprête De bonne heure le matin
Quand du poste de vigie On crie terre à bâbord Le marin , l'âme ravie Se croit déjà au port Il n'a plus qu'une pensée Tirer une bordée Il n'a plus que cette idée Joyeux, il chante alors On est heureux comme des poissons dans l'eau Sur le plancher des vaches On peut guincher dans tous les caboulots Sur le plancher des vaches Le vin, les femmes, on a tout çà Mais oui, madame, sur ce plancher là c'est presque un amiral, le matelot Sur le plancher des vaches On est heureux comme des poissons dans l'eau Sur le plancher des vaches On peut guincher dans tous les caboulots Sur le plancher des vaches Le vin, les femmes, on a tout çà Mais oui, madame, sur ce plancher là c'est presque un amiral, le matelot Sur le plancher des vaches Bravant roulis et tangage Pour se remettre à flot Du sous marin, l'équipage Fait escale au bistrot Il trinque la nuit entière Si bien que, peuchère Malgré qu'il soit sur la terre Il est encore sous l'eau On est heureux comme des poissons dans l'eau Sur le plancher des vaches On peut guincher dans tous les caboulots Sur le plancher des vaches Le vin, les femmes, on a tout çà Mais oui, madame, sur ce plancher là c'est presque un amiral, le matelot Sur le plancher des vaches
L'âme aguerrie Sous les flots ils font leur devoir Car la patrie A mis en eux tout son espoir Dans le Pluviôse Insouciants du danger Nos marins en prison close Apprenaient à nous protéger Les mères vont pleurer La mer sans soucis de leurs alarmes A pris leurs grands enfants Sans crainte de les désespérer Triste fatalité Qui fait toujours verser tant de larmes Que de cœurs vont saigner Les mères vont pleurer Soudain l'abîme Ouvrant son sein traître et félon Consomme un crime Engloutissant le sous-marin La mer demeure Implacable et sans merci Notre pauvre France pleure Les enfants qui sont engloutis Les mères vont pleurer La mer sans soucis de leurs alarmes A pris leurs grands enfants Sans crainte de les désespérer Triste fatalité Qui fait toujours verser tant de larmes Que de cœurs vont saigner Les mères vont pleurer Toute la France Veut les arracher à la mort Vaine espérance La gueuse brise son effort Elle est la cause Encore d'un pénible deuil Car désormais le Pluviôse Pour ces marins n'est qu'un cercueil Les mères vont pleurer La mer sans soucis de leurs alarmes A pris leurs grands enfants Sans crainte de les désespérer Triste fatalité Qui fait toujours verser tant de larmes Que de cœurs vont saigner Les mères vont pleurer Toutes les mères En portant ce deuil national Versent d'amères Larmes depuis ce jour fatal Mais l'équipage Au seuil de son noir tombeau Met une glorieuse page Au lion d'or de son drapeau Les mères vont pleurer La mer sans soucis de leurs alarmes A pris leurs grands enfants Sans crainte de les désespérer Triste fatalité Qui fait toujours verser tant de larmes Que de cœurs vont saigner Les mères vont pleurer
C'est un scaphandrier Qui vit au fond des mers C'est un scaphandrier Qui n'a pour univers Qui n'a pour univers Que l'océan Et là-haut sur la mer Y a sa femme qui l'attend Et là-haut sur la mer La la la la la la… Y a sa femme qui l'attend Et là-haut dans sa barque Y a sa femme qui s'ennuie Elle surveille le tuyau Qui donne à son mari Juste assez d'oxygène Pour lui donner l'envie D'aimer une sirène C'est un scaphandrier Qui vit au fond des mers C'est un scaphandrier Qui n'a pour univers Qui n'a pour univers Que l'océan Et là-haut sur la mer Y a sa femme qui l'attend Et là-haut sur la mer Y a sa femme qui l'attend Un jour, enfin lassée Elle a coupé le câble Et puis s'en est allée Vers les dunes de sable Vers l'odeur des jardins Des villes désirables Et les bras des marins C'est un scaphandrier Qui vit au fond des mers C'est un scaphandrier Qui n'a pour univers Qui n'a pour univers Que l'océan Et là-haut sur la mer Plus personne ne l'attend Et là-haut sur la mer Plus personne ne l'attend Mon beau scaphandrier Lui a dit la sirène Te voilà libéré Et plus rien ne t'enchaîne Elle le prend par la mort Et doucement l'entraîne Loin, très loin des humains C'est un scaphandrier Qui vit au fond des mers C'est un scaphandrier Qui a pour univers Qui a pour univers Tout l'océan Et là-haut sur la mer Plus personne ne l'attend Et là-haut sur la mer Plus personne ne l'attend
C'était un voilier de Bretagne Qui s'en allait à Tampico C'était un voilier de Bretagne Qui vint un jour à manquer d'eau. D'un cœur ardent tout l'équipage A Notre Dame, au cœur aimant Pour l'eau d'un seul de ses nuages Promit un beau vaisseau d'argent. Oh! Oh! sur la falaise Qu'il ferait bon Etre chez nous Oh! Oh! dans la fournaise Qu'il serait bon Le cidre doux. Il reste encor un peu d'eau douce Un peu d'eau trouble seulement A bout de force, un petit mousse A bu le reste en se cachant Pris de remords et l'âme en peine Il dit sa faute en sanglotant D'un geste fou, le Capitaine A tué le gosse, à bout portant Oh! Oh! sur la falaise Qu'il ferait bon Etre chez nous Oh! Oh! dans la fournaise Qu'il serait bon Le cidre doux. Ils sont rentrés en Finistère Le Capitaine va, pleurant Sur un autel plein de lumières Poser le beau vaisseau d'argent Prenez mon sang, prenez ma vie, J'ai tué, pardon, pitié, pitié Pleure, dit la Vierge Marie, Pleure mon gars, t'es pardonné Oh! Oh! dans la fournaise Ah! qu'il est bon Le cidre doux. Oh! Oh! sur la falaise Ah! qu'il fait bon Être chez nous.
On trouve partout des ministres,
Je le jure sur la pigouillère
Maintenant qu'la tôle fait le
bordage
Sont des hommes de grand courage, Ceux qui partiront avec nous Ils ne craindront point les coups, Ni les naufrages, Ni l'abordage, Du péril seront jaloux Tout ceux qui partiront avec nous. Ce seront de hardis pilotes, Les gars que nous embarquerons. Fin gabiers et francs lurons Je t'escamote Toute une flotte Bras solide et coup d'œil prompt Tout les gars que nous embarquerons. Ils seront de fiers camarades, Ceux qui navigueront à bord, Faisant feu bâbord, tribord, Dans la tornade Des canonnades Vainqueurs rentreront au port Tout ceux qui navigueront à bord. Car c'est le plus vaillant corsaire Qui donna l'ordre du départ. Vite en mer et sans retard. Faisons la guerre A l'Angleterre, Car c'est le fameux Jean Bart Qui nous commandera le départ.
Sont les filles de La Rochelle Ont armé un bâtiment Pour aller faire la course Dedans les mers du Levant Ah ! la feuille s'envole, s'envole, Ah ! la feuille s'envole au vent, La grand-vergue est en ivoire, Les poulies en diamant, La grand-voile est en dentelle, La Misaine en satin blanc. Ah ! la feuille s'envole, s'envole, Ah ! la feuille s'envole au vent, Les cordages du navire Sont de fils d'or et d'argent Et la coque est en bois rouge Travaillée fort proprement. Ah ! la feuille s'envole, s'envole, Ah ! la feuille s'envole au vent, L'équipage du navire C'est tout filles de quinze ans Le cap'tain qui les commande Est le roi des bons enfants. Ah ! la feuille s'envole, s'envole, Ah ! la feuille s'envole au vent, Hier, faisant sa promenade Dessus le gaillard d'avant Aperçut une brunette Qui pleurait dans les haubans Ah ! la feuille s'envole, s'envole, Ah ! la feuille s'envole au vent, Qu'avez vous jeune brunette Qu'avez vous à pleurer tant ? Avez vous perdu vot' mère Ou quelqu'un de vos parents ? Ah ! la feuille s'envole, s'envole, Ah ! la feuille s'envole au vent, J'ai cueilli la rose blanche Qui s'en fut la voile au vent Elle est partie vent arrière Reviendra en louvoyant. Ah ! la feuille s'envole, s'envole, Ah ! la feuille s'envole au vent,
Paroles : HEYMAN Quand on est matelot , On est toujours sur l' eau On visite le monde ; C' est le métier le plus beau Du pole sud au pole nord Dans chaque petit port Plus d' une fille blonde Nous garde ses trésors Nous n' avons pas de pognon Mais comme compensation A toutes nous donnons Un p' tit morceau d' not ' pompon C' est nous les gars de la Marine Quand on est dans les Cols Bleus On a jamais froid aux yeux Partout, du Chili jusqu' en Chine On les reçoit à bras ouverts Ces vieux loups de mer Quand une fille nous chagrine On se console avec la mer C' est nous les gars de la Marine Du plus p' tit jusqu' au plus grand Du moussaillon au Commandant Les amours d' un Col Bleu Ca n' dure qu' un jour ou deux A peine le temps de s' plaire Et de se dire adieu On a un peu de chagrin Ca passe comme un grain Ces plaisirs de la terre C' est pas pour les marins Nous n' avons pas le droit De vivre sous un toit Pourquoi une moitié Quand on a le monde entier C' est nous les gars de la Marine Quand on est dans les Cols Bleus On a jamais froid aux yeux Partout, du Chili jusqu' en Chine On les reçoit à bras ouverts Ces vieux loups de mer Quand une fille nous chagrine On se console avec la mer C' est nous les gars de la Marine Du plus p' tit jusqu' au plus grand Du moussaillon au Commandant
Ce sont les gars de la Rochelle Qui veulent apprendre à naviguer Prenons courage Qui veulent apprendre à naviguer Prenons courage vaillants gabiers Au bout de cinq à six semaines Le pain, le vin leur a manqué Prenons courage Le pain, le vin leur a manqué Prenons courage vaillants gabiers Faut-il manger le petit mousse Sa chair est tendre et bien dorée Prenons courage Sa chair est tendre et bien dorée Prenons courage vaillants gabiers Le mousse grimpa dans les cordages A la grand'vergue il est monté Prenons courage, A la grand'vergue il est monté Prenons courage vaillants gabiers Attendez mes amis, mes frères La terre est à proximité Prenons courage La terre est à proximité Prenons courage vaillants gabiers Je vois des moutons dans la plaine Une bergère à les garder Prenons courage Une bergère à les garder Prenons courage vaillant gabiers
Ce sont les gars de Senneville Ah ! ce sont de bons enfants Ils ont fait faire un navire J'aime la belle endormie Pour aller au hareng blanc J'aime la belle en dormant. Le beau navire était d'ivoire Et le mât était d'argent Y avait dans ce navire J'aime la belle Palmyre Un' jeun' fille qui dormait tant J'aime la belle en dormant. Le capitaine du navire Mit la main sur ses bas blancs Tout beau, tout beau capitaine J'aime la bell' Marjolaine Vous n'irez pas plus avant J'aime la belle en dormant Vous avez eu mon cœur en gage Mais j'ai pas eu votre argent L'galant fouille dans sa boursette J'aime la belle Mariette Lui tir' cent écus comptant J'aime la belle en dormant. Tenez, tenez ma mignonnette V'là pour la mère et l'enfant Vous l'enverrez aux écoles J'aime la belle Nicole Aux écoles de Rouen J'aime la belle en dormant. Votre enfant ira aux écoles Aux écoles de Rouen Il priera Dieu pour son père J'aime la belle Sévère Et pour sa mère pareillement J'aime la belle en dormant.
À bord des grands Dundees gréés de voiles brunes On a raidi les drisses, regarni les tangons Les fiers gars de l'Armor S'en vont chercher fortune Au large de l'Espagne pour capturer le thon Déborde, largue la voile, la barre à tribord, toute Kénavo, Port-Maria, Loctudy, Ker Végan Souffle, brise marine A bloc de tes écoutes La vague chant' ce soir sur la harpe du vent Pour eux, sois douce mer, tu es souvent méchante Dans tes furies d'automne quand hurle le noroît Et que les vertes houles, sinistres atalantes Couvrent jusqu'à la poupe Les fins thoniers de Groix Berce les fils du large, car ils sont à la peine Tu as vu leurs naissances et trop souvent leurs morts Souffle, brise marine A bloc de tes écoutes Pour que nos beaux voiliers Regagnent tous le port.
Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a deux Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a trois Y a Troyes en Champagne, Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a quatre Y a Catherine de Russie, Devinez ce qu'il y a trois Y a Troyes en Champagne, Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a cinq Y a Saint Petersbourg Devinez ce qu'il y a quatre Y a Catherine de Russie, Devinez ce qu'il y a trois Y a Troyes en Champagne, Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a six Y a système métrique, Devinez ce qu'il y a cinq Y a Saint Petersbourg Devinez ce qu'il y a quatre Y a Catherine de Russie, Devinez ce qu'il y a trois Y a Troyes en Champagne, Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a sept Y a c'est épatant, Devinez ce qu'il y a six Y a système métrique, Devinez ce qu'il y a cinq Y a Saint Petersbourg Devinez ce qu'il y a quatre Y a Catherine de Russie, Devinez ce qu'il y a trois Y a Troyes en Champagne, Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a huit Y a huître de Belon, Devinez ce qu'il y a sept Y a c'est épatant, Devinez ce qu'il y a six Y a système métrique, Devinez ce qu'il y a cinq Y a Saint Petersbourg Devinez ce qu'il y a quatre Y a Catherine de Russie, Devinez ce qu'il y a trois Y a Troyes en Champagne, Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a neuf Y a n'œuf à la coque, Devinez ce qu'il y a huit Y a huître de Belon, Devinez ce qu'il y a sept Y a c'est épatant, Devinez ce qu'il y a six Y a système métrique, Devinez ce qu'il y a cinq Y a Saint Petersbourg Devinez ce qu'il y a quatre Y a Catherine de Russie, Devinez ce qu'il y a trois Y a Troyes en Champagne, Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir Devinez ce qu'il y a dix Y a dissymétrique, Devinez ce qu'il y a onze Y a on se fait chier, Devinez ce qu'il y a neuf Y a n'œuf à la coque, Devinez ce qu'il y a huit Y a huître de Belon, Devinez ce qu'il y a sept Y a c'est épatant, Devinez ce qu'il y a six Y a système métrique, Devinez ce qu'il y a cinq Y a Saint Petersbourg Devinez ce qu'il y a quatre Y a Catherine de Russie, Devinez ce qu'il y a trois Y a Troyes en Champagne, Y a deux testaments, L'ancien et le nouveau Les Lorientaises c'est comme les homards Elles ont toutes des rubans rouge et noir Les gars d'la flotte voudraient les voir Pour les embrasser sur la bouche le soir
Les marins de notre ville Ne sont pas des ignorants Ils ont fait faire un navire Pour aller vers le Levant. Non, non, non, n'ai pas de maîtresse Passe mon temps fort joliment Le navire était d'ivoire Et les avirons d'argent L'équipage qui le monte C'est toutes jeunes filles de quinze ans. Non, non, non, n'ai pas de maîtresse Passe mon temps fort joliment Le capitaine qui le guide C'est le roi des bons enfants Il fit monter la plus jeune Pour mettre la voile au vent. Non, non, non, n'ai pas de maîtresse Passe mon temps fort joliment Quand elle fut sur la hune Elle pleura amèrement Regrettez-vous votre père Votre mère tous vos parents Non, non, non, n'ai pas de maîtresse Passe mon temps fort joliment Je regrette ni mon père Ni ma mère, ni mes parents Je regrette mon cœur volage Qu'est parti la voile au vent. Non, non, non, n'ai pas de maîtresse Passe mon temps fort joliment Il est parti vent arrière, Il reviendra vent devant Il reviendra mouiller l'ancre Dans la rade des bons enfants. Non, non, non, n'ai pas de maîtresse Passe mon temps fort joliment
Paroles : SOLDAT LOUIS J'ai signé en fin d'cuite Pour trois mois d'mer c'est long Sur un rafiot qui prend l'gîte Sous un pavillon bidon L'océan ça m'éclate Autant qu'une bonne baston Comme si j'foutais un coup d'latte En encaissant un gnon Bordel mais... Dieu qu'elles nous aiment Les p'tites du bout du monde Pour un bifton tu t'payes une reine Une blonde une gironde Elles nous entraînent Là où personne ne tombe Elles sont si bonnes qu'on leur pardonne Même quand elles nous plombent Au printemps si j'reviens Faire sa fête à Irène Si j'ai pas r'joins les marins Qui partouzent les sirènes Pour la dernière escale La caisse s'ra sans appel Fringué comme un Prince de Galles Classe comme Sacha Distel J'pleurais car... Dieu qu'elles nous aiment Les p'tites du bout du monde Pour un bifton tu t'payes une reine Une blonde une gironde Elles nous entraînent Là où personne ne tombe Elles sont si bonnes qu'on leur pardonne Même quand elles nous plombent A terre j'fais le lascar Auprès d'tout c'qui s'présente Pour m'soigner quand j'ai l'cafard Quand j'ai besoin d'détente J'ai déjà vu des boxons Où elles ont tellement bon coeur Pas besoin d'sortir un rond Pour assurer l'quatre heures Putain mais... Dieu qu'elles nous aiment Les p'tites du bbout du monde Pour un bifton tu t'payes une reine Une blonde une gironde Elles nous entraînent Là où personne ne tombe Elles sont si bonnes qu'on leur pardonne Même quand elles nous plombent Sûr qu'tout ça va m'manquer Comme un môme sans ses jouets Sûr qu'la nuit j'vais m'retourner Sous des tonnes de regrets Alors Irène faudra qu't'assures Qu't'en fasses un maximum Pour qu't'on marin reste sur l'dur Prends pas l'option bobonne Oh nom de... Dieu qu'elles nous aiment Les p'tites du bout du monde Pour un bifton tu t'payes une reine Une blonde une gironde Elles nous entraînent Là où personne ne tombe Elles sont si bonnes qu'on leur pardonne Même quand elles nous plombent
De Santander à Copenhague Jamais bateau trouant la vague N'a fait une escale en passant À
l’île d'Ouessant Et si le pilote à la barre Connaît le nom de chaque phare Il ne connaît pas le visage De celles qui sur le rivage Regardent les bateaux passant Au large d'Ouessant.
Ah matelots si vous vouliez Nous faire l'honneur d'une escale
Nos visages seraient moins pâles
Nos âmes seraient moins moroses Et nous vous offririons des roses
Des roses couleur de sang Des roses d'Ouessant
Car cette nuit sera fameuse Si le bateau qui vient au vent S'arrête
à Ouessant. J'entends la voix du Capitaine Et des marins dans la misaine Qui parlent dans une autre langue
Et le navire roule et tangue Messieurs vous êtes sur les
brisants De
l'île d’Ouessant Ah matelots sur vos voiliers Voilà le moment de crier Car on entend les mâts qui
craquent Sous les lames qui vous attaquent
Et le vent qui fait tant de
choses Sait à quoi serviront les roses Les roses couleur de sang Des roses d'Ouessant Des roses d'Ouessant
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