Chansons de marins, d'hier et d'aujourd'hui

 

 

LA COMPLAINTE DU BARREUR

 

Sous le firmament sans nuage

Sur les océans endormis

nous voguons vers quelques rivages

Vers l'horizon bleu qui s'enfuit

Nous avons quitté nos villages

Nous sommes partis le cœur gros

Seigneur garde-nous du naufrage

Prends pitié de tes matelots

 

Sur nous la nuit pose ses voiles

Et l'onde murmure tout bas

Le regard tremblant des étoiles

Semble veiller sur notre mât

Le frémissement des cordages

Répond aux soupirs des grands flots

Seigneur garde nous du naufrage

Prends pitié de tes matelots

 

Mais voici venir la tempête

De la quille au mât frémissant

Le bateau se cabre et tient tête

A l'assaut du gouffre écumant

Consolidons bien les cordages

Vite préparons les radeaux

Seigneur garde nous du naufrage

Prends pitié de tes matelots

 

La fureur des vents s'est calmée

Le soleil joyeux brille au ciel

Les vagues se sont apaisées

Aucun ne manque à l'appel

Et toi tu commandes aux orages

Maître de la terre et des flots

Tu nous as gardé du naufrage

Grand merci pour tes matelots

 

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LA DANAË

 

L'était une frégate lon la

C'était la Danaë, larguez un ris dans les basses voiles,

C'était la Danaë, larguez un ris dans les huniers.

 

A son premier voyage lon la

La frégate a sombré, larguez un ris dans les basses voiles,

La frégate a sombré, larguez un ris dans les huniers.

 

Et de tout l'équipage lon la

Un gabier s'est sauvé larguez un ris dans les basses voiles

Un gabier s'est sauvé larguez un ris dans les huniers

 

Il aborde une plage lon la

Il savait bien nager larguez un ris dans les basses voiles

Il savait bien nager larguez un ris dans les huniers

 

Mais là sur le rivage lon la

Une belle éplorée larguez un ris dans les basses voiles

Une belle éplorée larguez un ris dans les huniers

 

Bell' comme une frégate lon la

Française et pavoisée larguez un ris dans les basses voiles

Française et pavoisée larguez un ris dans les huniers

 

Pourquoi pleurer la belle lon la

Pourquoi si tant pleurer larguez un ris dans les basses voiles

Pourquoi si tant pleurer larguez un ris dans les huniers

 

Je pleure mon avantage lon la

Dans la mer est tombé larguez un ris dans les basses voiles

Dans la mer est tombé larguez un ris dans les huniers

 

Et qu'aurait-on, la belle

Si on vous le rendrait larguez un ris dans les basses voiles

Si on vous le rendrait larguez un ris dans les huniers

 

Lui en ferait l'offrande lon la

Avec mon amitié larguez un ris dans les basses voiles

Avec mon amitié larguez un ris dans les huniers

 

A la première plonge lon la

L'gabier n'a rien trouvé larguez un ris dans les basses voiles

L'gabier n'a rien trouvé larguez un ris dans les huniers

 

A la centième plonge lon la

Le pauvre s'est noyé larguez un ris dans les basses voiles

Le pauvre s'est noyé larguez un ris dans les huniers

 

Car jamais avantage lon la

Perdu n'est retrouvé larguez un ris dans les basses voiles

Perdu n'est retrouvé larguez un ris dans les huniers

 

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LA MADELON DU MARIN

 

Tout le monde sait ou se trouve la cambuse

Ou le marin s'en vient chercher son pinard

Tout le monde en boit mais personne n'en abuse

Un marin saoul ça ne se voit que par hasard

C'est le pinard qui nous fait vivre

Qui nous redonne la santé

On peut nous supprimer les vivres

Mais au pinard pas y toucher

Adieu les permissions

Il n'y a plus d'amour

Ce qu'il faut au marin

C'est ses trois litres par jour

 

Si le commis voulait nous servir à boire

A la cambuse, on ferait tous la queue

Et c'est là qu'il y aurait des histoires

Le pinard ne f'rait pas vieux

Pour qu'un marin oublie jusqu'à sa mère

Et pour noyer son immense cafard

Il ne lui reste qu'une seule chose à faire

Boire du pinard, du pinard, du pinard.

 

Nous avons tous au pays une payse

Que nous trompons a chaque escale mainte fois

Mais dans le courrier pour rassurer la promise

On dit je t'aime et j' ne pense toujours qu'à toi

Mais la petite pas bête en somme

Répond par le courrier suivant

Ne t'en fait pas mon p'tit bonhomme

Je pense a toi à chaque instant

Ton bateau reviendra

Peut être bien demain

Mais ne t'en fais donc pas

Je sais que tu es un marin

 

Si le commis voulait nous servir à boire

A la cambuse, on ferait tous la queue

Et c'est là qu'il y aurait des histoires

Le pinard ne f'rait pas vieux

Pour qu'un marin oublie jusqu'à sa mère

Et pour noyer son immense cafard

Il ne lui reste qu'une seule chose à faire

Boire du pinard, du pinard, du pinard.

 

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LA MARIE JOSEPH

 

Paroles : Stéphane GOLDMANN

 

Ça nous a pris trois mois complets

Pour découvrir quels étaient ses projets

Quand le père nous l'a dit, c'était trop beau,

Pour les vacances nous avions un bateau.

 

D'un bond, d'un seul et sans hésitation,

On s'document' sur la navigation

En moins d'huit jours nous fûmes persuadés

Qu'la mer pour nous n'aurait plus de secrets

 

Encore heureux qu'il ait fait beau

Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau

 

Le père alors fit preuve d'autorité :

"J'suis ingénieur, laissez moi commander."

D'vant l'résultat, on lui a suggéré

Qu'un vrai marin vienne nous accompagner

 

Alors j'ai dit : "J'vais prendre la direction,

Ancien marin, j'sais la navigation."

J'commence à croire qu'c'était prématuré.

Faut pas confondre Guitare et Naviguer

 

Encore heureux qu'il ait fait beau

Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau

 

Côté jeunes filles, c'était pas mal,

Ça nous a coûté, l'écoute de grand-voile

En la coupant Maguy dit : "J'me rappelle

Qu'un d'mes louveteaux voulait de la ficelle."

 

Pour la deuxième fallait pas la laisser

Toucher la barre ou même s'approcher

Car en moins d'deux, on était vent debout

"J'aime tant l'expression, disait-elle, pas vous ?"

 

Encore heureux qu'il ait fait beau

Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau

 

Quand finalement on pu réparer,

Alors on s'est décidé à rester

Mais on n'a jamais trouvé l'appontement

Car à minuit on n'y voit pas tellement

 

On dit "Maussad' comme un marin breton",

Moi j'peux vous dire qu'c'est pas mon impression

Car tous les gars du côté d'Noirmoutiers

Ne sont pas prêts d's'arrêter d'rigoler.

 

Encore heureux qu'il ait fait beau

Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau

 

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LA MER

 

Paroles : Charles TRENET

 

La mer, qu'on voit danser,

Le long des golfes clairs,

A des reflets d'argent,

La mer,

Des reflets changeants sous la pluie.

 

La mer, au ciel d'été,

Confond ses blancs moutons,

Avec les anges si purs,

La mer,

Bergère d'azur infini.

 

Eh voyez, près des étangs

Ces grands roseaux mouillés

Voyez ces grands oiseaux blancs

Et ces bateaux rouillés.

 

La mer, les a bercés,

Le long des golfes clairs,

Et d'une chanson d'amour,

La mer,

A bercé mon cœur, pour la vie.

 

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LA PAIMPOLAISE

 

Paroles : Théodore Botrel

 

Quittant ses genets et ses landes

Quand le breton se fait marin

Pour aller aux pêches d'Islande

Voici quel est le doux refrain

Que le pauvre gars fredonne tout bas :

 

J'aime Paimpol et sa falaise

son église et son grand pardon

J'aime surtout ma Paimpolaise

qui m'attend au pays breton

 

Quand les marins quittent nos rives

Le vieux curé leur dit :bon vent

Priez souvent Monsieur Saint Yves

Qui nous voit des cieux toujours bleus

Et le pauvre gars fredonne tout bas

 

J'aime Paimpol et sa falaise

son église et son grand pardon

J'aime surtout ma Paimpolaise

qui m'attend au pays breton

 

Le ciel est moins bleu, n'en déplaise

A Saint Yves , notre patron

Que les yeux de ma Paimpolaise

Qui m'attend au pays breton

 

J'aime Paimpol et sa falaise

son église et son grand pardon

J'aime surtout ma Paimpolaise

qui m'attend au pays breton

 

Guidé par la petite étoile

Le vieux patron d'un cotre fin

Dit souvent que sa blanche voile

Semble l' aile du Séraphin

Et le pauvre gars fredonne souvent

 

J'aime Paimpol et sa falaise

son église et son grand pardon

J'aime surtout ma Paimpolaise

qui m'attend au pays breton

 

Ta voilure, mon vieux Jean Blaise

Est moins blanche au mat d'artimon

Que la coiffe de ma Paimpolaise

Qui m'attend au pays breton

 

J'aime Paimpol et sa falaise

son église et son grand pardon

J'aime surtout ma Paimpolaise

qui m'attend au pays breton

 

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LA TAHITIENNE

 

Un beau navire à la riche carène

S'en vint mouiller au large de Tahiti

Quand sur la rive une jeune Tahitienne

A sa compagne murmurait tout bas

Si tu le vois, dis-lui que je l'adore

S'il m'aime encore, s'il m'a gardé sa foi

Ah ! ... Au large de Tahiti.

 

Sur le vaisseau, le bel enseigne rêve

Aux jolis yeux d'une Française aimée

La Tahitienne chante sur la grève

De ses amours la triste mélopée

Adieu marin, tu m'as ravi mon âme

Tu t'en retournes à ton pays lointain

Ah ! ... Au large de Tahiti.

 

Dans l'eau profonde, la Tahitienne glisse

En murmurant le nom de l'infidèle

Et sa couronne aux fleurs couleur de perles

S'en va au fil des flots indifférents

Souffle le vent, et voguent les nuages

Sous les étoiles qui brillent dans la mer

Un beau navire à la riche carène

S'en vint mouiller au large de Tahiti

 

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LA TAVERNE

 

A la taverne on boit on fume, le soir en montant de la cale

Avec les copains ces marins, qui tous les jours triment comme des chiens

Sans haine sans hargne dans la nature, craquant leur os crevant leur peau

Les mains crispées sur le filin, pour gagner leur pain quotidien

 

A la taverne, on fait les comptes, sur les prix d'une cargaison

On s'acharne on discute ferme, il n'est pas question d'abandon

Le paysan a dans sa ferme, lui bien des soucis de moisson

Quand à nous sur cette terre ferme, ne brade pas notre poisson

 

A la taverne quand viens la brune, on vient se réchauffer le sang

Dans les écuelles la soupe fume, servie par la fille du patron

Autour de la table on s'installe, sans façon silencieusement

En écoutant la triste histoire, d'un vieux bourlingueur d'océans

 

Dans la taverne on se raconte, l'histoire d'un moussaillon de bord

Qui un jour de violent orage, est passé par dessus bord

Jean-François était jeune d'age, il habitait tout prés du port

On la retrouvé dans le filet, au cours de la suivante marée

 

De la taverne on voit les dunes, on vont s'égayant des enfants

Têtes blondes et têtes brunes, défiant déjà les ouragans

Aujourd'hui ce sont jeux de plage, face à la mer qui les attends

Car demain quand ils seront grands, ils deviendront des moussaillons

 

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LA TRAMONTANE

 

Je n'irai jamais à la pêche

Parc'que j'suis un peu boiteux

Ce n'est pourtant ce qui m'empêche

D'aimer la mer comme mes vieux

Lorsque j'y pense, mon cœur soupire

Je n'aurai jamais mon bateau

Je taillerai petit navire

Dans du liège avec mon couteau

 

Et pourtant

Je suis content

Lorsqu'on entend

Chanter une sardane

Je suis content

Quand on entend crier le goéland

Je suis content

Quand on entend

Souffler la tramontane

Je suis content

Quand on entend

Souffler le vent d'antan

Dans les haubans

 

Peut être un jour de tempête

Nul ne pourra sortir du port

Ce sera pour moi jour de fête

Je resterai tout seul à bord

Si par hasard je ferai naufrage

Le filet sera mon linceul

Pas de canot de sauvetage

Jusqu'au bout je veux rester seul.

 

Et pourtant

Je suis content

Lorsqu'on entend

Chanter une sardane

Je suis content

Quand on entend crier le goéland

Je suis content

Quand on entend

Souffler la tramontane

Je suis content

Quand on entend

Souffler le vent d'antan

Dans les haubans

 

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L'ÂME DE NOS MARINS

 

L'âme de nos marins plane sur l'océan

Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland

Elle s'enferme le soir sur les îles endormies

Protégeant les secrets qui entourent leur vie.

 

On fredonne la mer les ports et les bateaux

Les peintres en ont tiré tous leurs meilleurs tableaux

On parle des goémons exhalant leur parfum

Mais on ne chante pas l'âme de nos marins.

 

L'âme de nos marins plane sur l'océan

Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland

Elle s'enferme le soir sur les îles endormies

Protégeant les secrets qui entourent leur vie.

 

Quand vous traînez vos bottes sur les pavés des quais

Vous rêvez près du phare au bout de la jetée

Vous écoutez le vent siffler dans les filins

Mais vous ne pensez pas à l'âme des marins.

 

L'âme de nos marins plane sur l'océan

Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland

Elle s'enferme le soir sur les îles endormies

Protégeant les secrets qui entourent leur vie.

 

Et vous gens de la mer qui venez tous les soirs

Sur les ancres rouillées un instant vous asseoir

Vous traînez dans la nuit parfois jusqu'au matin

Mais vous ne dites rien sur l'âme des marins.

 

L'âme de nos marins plane sur l'océan

Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland

Elle s'enferme le soir sur les îles endormies

Protégeant les secrets qui entourent leur vie.

 

Et moi pauvre paumé j'ai passé mon caban

J'interroge le ciel, j'interroge le vent

Si je fais la bamboche en chantant des refrains

Je ne sais pas prier pour l'âme des marins.

 

L'âme de nos marins plane sur l'océan

Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goéland

Elle s'enferme le soir sur les îles endormies

Protégeant les secrets qui entourent leur vie.

 

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L'ANGELUS DE LA MER

 

À l'horizon se lève et rit l'aube vermeille

Marins, perdus en mer

Voici l'heure où là-bas le vieux clocher s'éveille

Et chante, au matin clair

Entendez-vous ?

Dans la brise qui jase

Tinter l'écho

Des cloches du pays.

Les flots joyeux que la lumière embrase

Ondulent plus blonds que les blonds épis

 

Au loin, c'est l'Angélus !

C'est l'Angélus qui sonne

À genoux donc, sous le ciel bleu

À genoux donc et priez Dieu

Laboureurs de la mer

Et que le jour rayonne

C'est l'Angélus !

 

Sur nos mâts triomphants, le soleil plane et brille

Marins perdus en mer

Voici l'heure où là-bas s'incline la faucille

Qui fauche les blés clairs !

Entendez-vous ?

Dans la brise hautaine

Dans l'air poudreux

Où flambent des rayons !

Vibre l'appel d'une cloche lointaine

Comme pour bénir nos fiers pavillons !

 

Au loin, c'est l'Angélus !

C'est l'Angélus qui sonne

À genoux donc, sous le ciel bleu

À genoux donc et priez Dieu

Laboureurs de la mer

Et que midi rayonne

C'est l'Angélus !

 

Les feux mourants du jour ont empourpré nos voiles

Marins perdus en mer

Voici l'heure où là-bas s'allument les étoiles

Brodant l'azur moins clair

Entendez-vous ?

Dans la brise qui rêve

Des sons divins

Qui semblent s'approcher !

Le paysan dont le labeur s'achève

Écoute, pensif la voix du clocher

 

Au loin, c'est l'Angélus !

C'est l'Angélus qui sonne

À genoux donc, sous le ciel bleu

À genoux donc et priez Dieu

Laboureurs de la mer

Et que la nuit rayonne

C'est l'Angélus !

 

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LE BORY

 

Le Bory le bateau où tu as voyagé

De Lorient jusqu'à Tahiti

Nouméa et l'Australie tu as laissé tout ton bonheur

N'oublies pas le bateau, le Bory

 

Même quand tu partiras demain matin à Paris

N'oublies pas tous les amis du Bory

Le commandant du bateau c'est monsieur Planchon

N'oublies pas son bateau, le Bory

 

Le Bory le Bory le bateau de ta vie

Tu n'oublieras jamais le Bory

Le Bory le bateau qui t'a fait voyager

Dans tous les atolls de Polynésie

Dans toutes les îles du Pacifique.

 

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LE CAPITAINE DE SAINT MALO

 

Le capitaine de Saint-Malo

Ali alo

Qui fait la pêche au cachalot

Ali alo

 

Il a trois filles qui font la peau,

Ali alo

La première à Valparaiso

Ali alo

 

La deuxième à Rio d'Janeiro

Ali alo

La troisième à San Francisco

Ali alo

 

Il donne à boire à ses mat'lots

Ali alo

A grand coupe d'barre de guindeau

Ali alo

 

Il mange la viande et laisse les os

Ali alo

Il boit le vin et toi de l'eau

Ali alo

 

A la manoeuvre le bosco

Ali alo

Te dresse à coups de cabillot

Ali alo

 

Le lieutenant t'envoie la-haut

Ali alo

A coups de bottes dans le dos

Ali alo

 

Et le second qui est l'plus beau

Ali alo

Si tu groumes il te fout à l'eau

Ali alo

 

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LE CLIPPER BERNICA


C'était dans un mois de septembre

Là où je me suis embarqué

Sur un clipper armant de Nantes

De la compagnie de Monsieur Barbey

Le capitaine qui le commande

A l'air sévère et fort méchant

A bord il veut que l'on s'entende

Et que l'ouvrage va de l'avant

 

Pour être heureux nos équipages

Qui voulez toujours naviguer

Croyez-moi ne faites pas campagne

A bord d'un clipper marqué TB.


Dès le matin quand il se lève

Et quand il monte sur le pont

Il crie d'une voix haute et fière

A Monsieur Martin le second

Comment se fait-il que le lavage

Ne soit pas encore terminé

Mettez du monde au fourbissage

Et qu'à neuf heures tout soit paré

 

Pour être heureux nos équipages

Qui voulez toujours naviguer

Croyez-moi ne faites pas campagne

A bord d'un clipper marqué TB.

 

Dès le matin quand il se lève

Et quand il a pris son café

Fait appeler le maître d' équipage

Où en sont-ils tous vos gabiers

Que l'on veille bien au brassiage

Que les garnis soient bien fourrés

Je ne veux pas que l'on réplique

Faut être sévère à commander

 

Pour être heureux nos équipages

Qui voulez toujours naviguer

Croyez-moi ne faites pas campagne

A bord d'un clipper marqué TB.

 

La voilà cette pénible campagne

La voilà donc terminée

Dans le bassin de Saint-Nazaire

Le navire est bien amarré

De le quitter chacun s'empresse

Personne à bord ne restera

En avons par-dessus la tête

Du capitaine du Bernica

 

Pour être heureux nos équipages

Qui voulez toujours naviguer

Croyez-moi ne faites pas campagne

A bord d'un clipper marqué TB.

 

Dessus la place du bureau de Nantes

L'équipage est tout rassemblé

Voilà Monsieur Geffroy qui rentre

De l'argent il va nous donner

Le premier perd quarante jours de solde

Et le second il perd deux mois

Le troisième ne touche pas un sol

Le cuisinier doit son tabac

Le charpentier pour récompense

A qui on avait promis dix francs

A travaillé avec aisance

Au bénéfice du clipper blanc

 

Pour être heureux nos équipages

Qui voulez toujours naviguer

Croyez-moi ne faites pas campagne

A bord d'un clipper marqué TB.

 

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LE CORSELET

 

Adieu donc ma mie, je m'en va

Puisque mon bâtiment s'en va

Je m'en vas faire un tour à Nantes

Puisque le roi me le demande.

 

Puisque dans Nantes tu t'en vas,

Un corselet m'apporteras,

Un corselet avec des manches

Faites de soie rose et blanche.

 

Mais quant à Nantes fut arrivé

Au corselet n'a plus pensé

N'a plus pensé qu'à la ribote,

Au cabaret avec les autres

 

Mon Dieu, qu'est c'que ma mie dira ?

Tu lui diras, tu mentiras

Tu lui diras que dans tout Nantes

Y a pas de corset comme elle demande.

 

J'aim'rais mieux la mer sans poissons

Et la montagne sans vallon

Et le printemps sans violettes

Que de mentir à ma Jeannette.

 

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LE FORBAN

 

A moi forban que m'importe la gloire

Né fils de roi et de prostituée

Sur des cadavres j'ai chanté la victoire

Et dans un crâne j'ai bu la liberté

Vierge craintive, toi, ma captive

Ce soir je vais dévorer tes appâts

Encore brûlant d'une autre amante

Tes vertus vont expirer dans mes bras

 

Vin qui pétille, femme gentille

Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour

Plaisir bataille vive la canaille

Je bois, je chante et je tue tour à tour.

 

Étant forban je vis dans ma cabine

En méprisant les lois, même la mort

Ne vivant que de meurtre et de rapine

Je bois mon vin dans une coupe d'or

Vivre d'orgie est ma seule espérance

Le seul bonheur que j'ai su conquérir

car sur les flots j'ai bercé mon enfance

Et sur les flots un forban doit mourir.

 

Vin qui pétille, femme gentille

Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour

Plaisir bataille vive la canaille

Je bois, je chante et je tue tour à tour.

 

Pendu au mât d'une barque étrangère

Mon corps un jour servira d'étendard

Et tout mon sang rougira la galère

Aujourd'hui fête et demain le hasard

Allons esclaves, debout mes braves

Buvons l'ivresse et l'orgie à grands flots

Aujourd'hui fête, demain peut être

Mon corps ira s'engloutir dans les flots

 

Vin qui pétille, femme gentille

Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour

Plaisir bataille vive la canaille

Je bois, je chante et je tue tour à tour.

 

Si par hasard par un coup de fortune

Je capturais l'or d'un beau galion

Riche à pouvoir décrocher la lune

Je m'en irai vers d'autres horizons

Là vénéré tout comme un gentilhomme

Moi qui ne fut qu'un forban qu'un bandit

Là je pourrais peut être tout comme

un roi dormir dans un bon lit.

 

Vin qui pétille, femme gentille

Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour

Plaisir bataille vive la canaille

Je bois, je chante et je tue tour à tour.

 

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LE FRANCE

 

Paroles : Michel Sardou et Pierre Delanoë

 

Ne m'appelez plus jamais France

La France, elle m'a laissé tomber

Ne m'appelez plus jamais France

C'est ma dernière volonté

 

Quand je pense à la vielle anglaise

Qu'on appelait le Queen Mary

Echouée si loin de ses falaises

Sur un quai de Californie

Quand je pense à la vielle anglaise

J'envie les épaves englouties

Les longs courriers qui cherchaient un rêve

Et n'ont pas revu leur pays

 

J'étais un bateau gigantesque

Capable de croiser huit vents

J'étais un géant j'étais presque

Presque aussi fort que l'océan

J'étais un bateau gigantesque

J'emportait des milliers d'amants

J'étais la France, qu'est ce qu'il en reste

Un corps mort pour des cormorans

 

Quand je pense à la vielle anglaise

Qu'on appelait le Queen Mary

Je ne voudrai pas finir comme elle

Sur un quai de Californie

Que le plus grand navire de guerre

Ait le courage de me couler

Le cul tourné vers Saint-Nazaire

Pays breton où je suis né

 

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LE GALLIPETANT

 

Oh ! matelot, dis moi mon pote,

Si je mens que l'bon Dieu m'tripote

Quel yacht est pour un marin,

Plus beau que le sien ?

Y en a qu'un dans toute la marine

Qui ait une plus fière mine,

Quel yacht connu des marins

De n'importe quel coin !

 

C'est le Gallipétant p'tit pote

La plus belle unité d'la flotte,

Tu peux y aller y a pas plus grand

Que le Gallipétant,

Sur le plus grand navire toujours

Tu rêvais de partir un jour

Va t'en content, y a pas plus grand

Que le Gallipétant

 

Comme cheminées soixante tuyaux

Un grand mât d'quinz'cent mêtres de haut

Quel yacht y a trois mille canons

Sur les dix huit ponts

Pour hisser le grand pavillon

La drisse a neuf cent mètres de long,

Quel yacht pour appareiller

Qu'est-ce qui faut brosser

 

C'est le Gallipétant p'tit pote

La plus belle unité d'la flotte,

Tu peux y aller y a pas plus grand

Que le Gallipétant,

Sur le plus grand navire toujours

Tu rêvais de partir un jour

Va t'en content, y a pas plus grand

Que le Gallipétant

 

Les mat'lots font l'quart en vélo

L'capitain'd'arme's roule en moto

Quel yacht quand pour l'inspection

Y sont sur le pont.

On voit passer le commandant

En torpédo, naturellement.

Quel Yacht tous les officiers

Sont motorisés.

 

C'est le Gallipétant p'tit pote

La plus belle unité d'la flotte,

Tu peux y aller y a pas plus grand

Que le Gallipétant,

Sur le plus grand navire toujours

Tu rêvais de partir un jour

Va t'en content, y a pas plus grand

Que le Gallipétant

 

Comme tenue c'est pas compliqué

Pour les mat'lots col et souliers

Quel yacht ! Y a qu'les officiers

Qui soient culottés.

A l'escale y faut voir monter

Des palanquées d'filles à marier.

Quel yacht pour l'amour, oui, ça,

Il est un peu là !

 

C'est le Gallipétant p'tit pote

La plus belle unité d'la flotte,

Tu peux y aller y a pas plus grand

Que le Gallipétant,

Sur le plus grand navire toujours

Tu rêvais de partir un jour

Va t'en content, y a pas plus grand

Que le Gallipétant

 

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LE GRAND COUREUR

 

Le corsaire le Grand Coureur

Est un navire de malheur

Quand il s'en va en croisière

Pour aller chasser l'Anglais

Le vent, la mer et la guerre

Tournent contre le Français

 

Allons les gars, gai, gai

Allons les gars, gaiement

 

Il est parti de Lorient

Avec mer belle et bon vent

Il cinglait bâbord amure

Navigant comme un poisson

Un grain tombe sur sa mature

Voilà l'corsaire en ponton

 

Allons les gars, gai, gai

Allons les gars, gaiement

 

Il nous fallut re-mâter

Et vivement relinguer

Tandis que l'ouvrage avance

On signale à tribord

Un navire d'apparence

A mantelets de sabord

 

Allons les gars, gai, gai

Allons les gars, gaiement

 

C'était un Anglais vraiment

A double rangée de dents

Un marchand de mort subite

Mais le Français n'a pas peur

Au lieu de brasser en fuite

Nous le rangeons à l'honneur

 

Les boulets pleuvent sur nous

Nous lui rendons coup pour coup

Pendant que notre barbe en fume

A nos braves matelots

Dans un gros bouchon de brume

Il nous échappe aussitôt

 

Allons les gars, gai, gai

Allons les gars, gaiement

 

Nos prises au bout de six mois

Ne se sont montées qu'à trois

Un navire plein de patates

Plus qu'à moitié chaviré

Un deuxième plein de savates

Un autre de viande avariée

 

Allons les gars, gai, gai

Allons les gars, gaiement

 

Pour nous refaire des combats

Nous avions à nos repas

Des gourganes et du lard rance

Du vinaigre au lieu de vin

Des biscuits pourris d'avance

Et du camphre le matin

 

Allons les gars, gai, gai

Allons les gars, gaiement

 

Si l'histoire du Grand Coureur

A su vous toucher le cœur

Faites-nous bonne manière

Et versez-nous largement

Du vin, du rhum, de la bière

Et nous serons tous contents

 

Allons les gars, gai, gai

Allons les gars, gaiement

 

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LE GRAND MAT VEUT D'LA ROUTE

 

Ho les gars la grand voile a besoin d'nos bras

Cric crac sabot cuillère à pot

Plus y a de la voile plus on étalera

Le grand mat veut d'la route, on ira ça ira

Embraque dur cric crac, embraque bien matelot

Cric crac sabot cuillère à pot

La grand voile et nous on s'arrangera

Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau

 

Oh les gars les huniers ont besoin d'nos bras

Cric crac sabot cuillère à pot

Comme dans un lit le vent s'y couchera

Le grand mat veut d'la route on ira ça ira

Embraque dur cric crac, embraque bien matelot

Cric crac sabot cuillère à pot

Le hunier et nous on s'arrangera

Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau

 

Oh les gars le navire a besoin d'nos bras

Cric crac sabot cuillère à pot

S'il veut de la toile on lui en donnera

Le grand mat veut d'la route, on ira ça ira

Embraque dur cric crac, embraque bien matelot

Cric crac sabot cuillère à pot

Le navire et nous on s'arrangera

 

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LE MARINIER DE COUËRON

 

Y avait un' fois un marinier

Qu'avait bien envie d' s'amuser

S'en fut à la Courtille!

Ou's que le vin pétille!

 

Il nous faut du vin

Et du vin nouveau

Du vin nouveau

 

L'hôtesse lui ayant demandé

Quoi c'est qu'il voudrait bien bouffer

D' la merde ou bien d' la viande

Pourvu que ça soit tendre

 

Il nous faut du vin

Et du vin nouveau

Du vin nouveau

 

L'hôtesse lui ayant demandé

Où c'est qu'il voudrait bien coucher

Là-haut, dans la soupente

Avec votre servante.

 

Il nous faut du vin

Et du vin nouveau

Du vin nouveau

 

Sur les onze heures, sur les minuit

La belle voulu sortir du lit

Il la prit par la cuisse,

Lui dit: Faut que j' t'emplisse

 

Il nous faut du vin

Et du vin nouveau

Du vin nouveau

 

Le lendemain, au matin jour,

La belle pleurait ses amours

Qu'a pleure, qu'a chie, qu'a chante

Elle en a plein son ventre

 

Il nous faut du vin

Et du vin nouveau

Du vin nouveau

 

Celui-là qu'a fait la chanson

C'est un marinier de Couëron.

Couëron, tout près de Nantes,

Ville très commerçante.

 

Il nous faut du vin

Et du vin nouveau

Du vin nouveau

 

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LE MATELOT SAOUL

 

Que ferons-nous d'un matelot saoul de bonne heure le matin

Oué hé et le navire s'apprête

De bonne heure le matin

 

Pose-le dans le canot jusqu'à qu'il soit sobre

Oué hé et le navire s'apprête

De bonne heure le matin

 

Rase-lui le ventre avec un rasoir rouillé

Oué hé et le navire s'apprête

De bonne heure le matin

 

Pose le dans le dalot arrosé d'un tuyau d'eau

Oué hé et le navire s'apprête

De bonne heure le matin

 

Réveille-le secoue-le puis nous le casserons

Oué hé et le navire s'apprête

De bonne heure le matin

 

Prends-le sous le vent jusqu'à ce qu'il dégueule son dîner

Oué hé et le navire s'apprête

De bonne heure le matin

 

Couche-le au lit avec la fille du capitaine

Oué hé et le navire s'apprête

De bonne heure le matin

 

C'est ça qu'on fera avec un matelot saoul

Oué hé et le navire s'apprête

De bonne heure le matin

 

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LE PLANCHER DES VACHES

 

Quand du poste de vigie

On crie terre à bâbord

Le marin , l'âme ravie

Se croit déjà au port

Il n'a plus qu'une pensée

Tirer une bordée

Il n'a plus que cette idée

Joyeux, il chante alors

 

On est heureux comme des poissons dans l'eau

Sur le plancher des vaches

On peut guincher dans tous les caboulots

Sur le plancher des vaches

Le vin, les femmes, on a tout çà

Mais oui, madame, sur ce plancher là

c'est presque un amiral, le matelot

Sur le plancher des vaches

 

On est heureux comme des poissons dans l'eau

Sur le plancher des vaches

On peut guincher dans tous les caboulots

Sur le plancher des vaches

Le vin, les femmes, on a tout çà

Mais oui, madame, sur ce plancher là

c'est presque un amiral, le matelot

Sur le plancher des vaches

 

Bravant roulis et tangage

Pour se remettre à flot

Du sous marin, l'équipage

Fait escale au bistrot

Il trinque la nuit entière

Si bien que, peuchère

Malgré qu'il soit sur la terre

Il est encore sous l'eau

 

On est heureux comme des poissons dans l'eau

Sur le plancher des vaches

On peut guincher dans tous les caboulots

Sur le plancher des vaches

Le vin, les femmes, on a tout çà

Mais oui, madame, sur ce plancher là

c'est presque un amiral, le matelot

Sur le plancher des vaches

 

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LE PLUVIÔSE

 

L'âme aguerrie

Sous les flots ils font leur devoir

Car la patrie

A mis en eux tout son espoir

Dans le Pluviôse

Insouciants du danger

Nos marins en prison close

Apprenaient à nous protéger

 

Les mères vont pleurer

La mer sans soucis de leurs alarmes

A pris leurs grands enfants

Sans crainte de les désespérer

Triste fatalité

Qui fait toujours verser tant de larmes

Que de cœurs vont saigner

Les mères vont pleurer

 

Soudain l'abîme

Ouvrant son sein traître et félon

Consomme un crime

Engloutissant le sous-marin

La mer demeure

Implacable et sans merci

Notre pauvre France pleure

Les enfants qui sont engloutis

 

Les mères vont pleurer

La mer sans soucis de leurs alarmes

A pris leurs grands enfants

Sans crainte de les désespérer

Triste fatalité

Qui fait toujours verser tant de larmes

Que de cœurs vont saigner

Les mères vont pleurer

 

Toute la France

Veut les arracher à la mort

Vaine espérance

La gueuse brise son effort

Elle est la cause

Encore d'un pénible deuil

Car désormais le Pluviôse

Pour ces marins n'est qu'un cercueil

 

Les mères vont pleurer

La mer sans soucis de leurs alarmes

A pris leurs grands enfants

Sans crainte de les désespérer

Triste fatalité

Qui fait toujours verser tant de larmes

Que de cœurs vont saigner

Les mères vont pleurer

 

Toutes les mères

En portant ce deuil national

Versent d'amères

Larmes depuis ce jour fatal

Mais l'équipage

Au seuil de son noir tombeau

Met une glorieuse page

Au lion d'or de son drapeau

 

Les mères vont pleurer

La mer sans soucis de leurs alarmes

A pris leurs grands enfants

Sans crainte de les désespérer

Triste fatalité

Qui fait toujours verser tant de larmes

Que de cœurs vont saigner

Les mères vont pleurer

 

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LE SCAPHANDRIER

 

C'est un scaphandrier

Qui vit au fond des mers

C'est un scaphandrier

Qui n'a pour univers

Qui n'a pour univers

Que l'océan Et là-haut sur la mer

Y a sa femme qui l'attend

Et là-haut sur la mer

La la la la la la…

Y a sa femme qui l'attend

 

Et là-haut dans sa barque

Y a sa femme qui s'ennuie

Elle surveille le tuyau

Qui donne à son mari

Juste assez d'oxygène

Pour lui donner l'envie

D'aimer une sirène

 

C'est un scaphandrier

Qui vit au fond des mers

C'est un scaphandrier

Qui n'a pour univers

Qui n'a pour univers

Que l'océan

Et là-haut sur la mer

Y a sa femme qui l'attend

Et là-haut sur la mer

Y a sa femme qui l'attend

 

Un jour, enfin lassée

Elle a coupé le câble

Et puis s'en est allée

Vers les dunes de sable

Vers l'odeur des jardins

Des villes désirables

Et les bras des marins

 

C'est un scaphandrier

Qui vit au fond des mers

C'est un scaphandrier

Qui n'a pour univers

Qui n'a pour univers

Que l'océan

Et là-haut sur la mer

Plus personne ne l'attend

Et là-haut sur la mer

Plus personne ne l'attend

 

Mon beau scaphandrier

Lui a dit la sirène

Te voilà libéré

Et plus rien ne t'enchaîne

Elle le prend par la mort

Et doucement l'entraîne

Loin, très loin des humains

 

C'est un scaphandrier

Qui vit au fond des mers

C'est un scaphandrier

Qui a pour univers

Qui a pour univers

Tout l'océan

Et là-haut sur la mer

Plus personne ne l'attend

Et là-haut sur la mer

Plus personne ne l'attend

 

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LE VAISSEAU D'ARGENT

 

C'était un voilier de Bretagne

Qui s'en allait à Tampico

C'était un voilier de Bretagne

Qui vint un jour à manquer d'eau.

 

D'un cœur ardent tout l'équipage

A Notre Dame, au cœur aimant

Pour l'eau d'un seul de ses nuages

Promit un beau vaisseau d'argent.

 

Oh! Oh! sur la falaise

Qu'il ferait bon

Etre chez nous

Oh! Oh! dans la fournaise

Qu'il serait bon

Le cidre doux.

 

Il reste encor un peu d'eau douce

Un peu d'eau trouble seulement

A bout de force, un petit mousse

A bu le reste en se cachant

 

Pris de remords et l'âme en peine

Il dit sa faute en sanglotant

D'un geste fou, le Capitaine

A tué le gosse, à bout portant

 

Oh! Oh! sur la falaise

Qu'il ferait bon

Etre chez nous

Oh! Oh! dans la fournaise

Qu'il serait bon

Le cidre doux.

 

Ils sont rentrés en Finistère

Le Capitaine va, pleurant

Sur un autel plein de lumières

Poser le beau vaisseau d'argent

 

Prenez mon sang, prenez ma vie,

J'ai tué, pardon, pitié, pitié

Pleure, dit la Vierge Marie,

Pleure mon gars, t'es pardonné

 

Oh! Oh! dans la fournaise

Ah! qu'il est bon

Le cidre doux.

Oh! Oh! sur la falaise

Ah! qu'il fait bon

Être chez nous.

 

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LES CALFATS


Quand un bateau entre en carène
Comme celui là que vous voyez là-bas
On ne sait pas le mal et toute la peine
Que se donnent ceux qui sont sur les ras


Dans l'étoupe en plein goudronnage
Vous voyez bien ce tas d'margas
C'est ma bordée, mon équipage
C'est tous calfats, c'est tous calfats

 

On trouve partout des ministres,
Des sénateurs, des députés,
Des charpentiers, des ébénistes
Même des douaniers retraités.


On trouve des femmes de ménage
Des nourrices et puis des soldats.
Mais c'qu'on trouve plus, ça c'est dommage
Des tas de calfats, des tas de calfats

 

Je le jure sur la pigouillère
Que j'avions tant d'turbins dans le temps
Que j'ai vu ma bordée entière
Tous les jours en cracher le sang


Mais à présent, sur ma parole
Adieu maillets et pataras !
Avec toutes leurs sacrées castroles
Y a plus de calfats, y a plus de calfats

 

Maintenant qu'la tôle fait le bordage
Y'a plus moyen de faire ses frais
On a supprimé le calfatage
Oh ! que c'est du propre que leur progrès


Quoi que nos fils feront de leur carrière
Des ingénieurs ? des avocats ?
Autant bruler la pigouillère
Faut plus de calfats, faut plus de calfats

 

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LES CORSAIRES

 

Sont des hommes de grand courage,

Ceux qui partiront avec nous

Ils ne craindront point les coups,

Ni les naufrages,

Ni l'abordage,

Du péril seront jaloux

Tout ceux qui partiront avec nous.

 

Ce seront de hardis pilotes,

Les gars que nous embarquerons.

Fin gabiers et francs lurons

Je t'escamote

Toute une flotte

Bras solide et coup d'œil prompt

Tout les gars que nous embarquerons.

 

Ils seront de fiers camarades,

Ceux qui navigueront à bord,

Faisant feu bâbord, tribord,

Dans la tornade

Des canonnades

Vainqueurs rentreront au port

Tout ceux qui navigueront à bord.

 

Car c'est le plus vaillant corsaire

Qui donna l'ordre du départ.

Vite en mer et sans retard.

Faisons la guerre

A l'Angleterre,

Car c'est le fameux Jean Bart

Qui nous commandera le départ.

 

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LES FILLES DE LA ROCHELLE

 

Sont les filles de La Rochelle

Ont armé un bâtiment

Pour aller faire la course

Dedans les mers du Levant

 

Ah ! la feuille s'envole, s'envole,

Ah ! la feuille s'envole au vent,

 

La grand-vergue est en ivoire,

Les poulies en diamant,

La grand-voile est en dentelle,

La Misaine en satin blanc.

 

Ah ! la feuille s'envole, s'envole,

Ah ! la feuille s'envole au vent,

 

Les cordages du navire

Sont de fils d'or et d'argent

Et la coque est en bois rouge

Travaillée fort proprement.

 

Ah ! la feuille s'envole, s'envole,

Ah ! la feuille s'envole au vent,

 

L'équipage du navire

C'est tout filles de quinze ans

Le cap'tain qui les commande

Est le roi des bons enfants.

 

Ah ! la feuille s'envole, s'envole,

Ah ! la feuille s'envole au vent,

 

Hier, faisant sa promenade

Dessus le gaillard d'avant

Aperçut une brunette

Qui pleurait dans les haubans

 

Ah ! la feuille s'envole, s'envole,

Ah ! la feuille s'envole au vent,

 

Qu'avez vous jeune brunette

Qu'avez vous à pleurer tant ?

Avez vous perdu vot' mère

Ou quelqu'un de vos parents ?

 

Ah ! la feuille s'envole, s'envole,

Ah ! la feuille s'envole au vent,

 

J'ai cueilli la rose blanche

Qui s'en fut la voile au vent

Elle est partie vent arrière

Reviendra en louvoyant.

 

Ah ! la feuille s'envole, s'envole,

Ah ! la feuille s'envole au vent,

 

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LES GARS DE LA MARINE

 

Paroles : HEYMAN

 

Quand on est matelot ,

On est toujours sur l' eau

On visite le monde ;

C' est le métier le plus beau

Du pole sud au pole nord

Dans chaque petit port

Plus d' une fille blonde

Nous garde ses trésors

Nous n' avons pas de pognon

Mais comme compensation

A toutes nous donnons

Un p' tit morceau d' not ' pompon

 

C' est nous les gars de la Marine

Quand on est dans les Cols Bleus

On a jamais froid aux yeux

Partout, du Chili jusqu' en Chine

On les reçoit à bras ouverts

Ces vieux loups de mer

Quand une fille nous chagrine

On se console avec la mer

C' est nous les gars de la Marine

Du plus p' tit jusqu' au plus grand

Du moussaillon au Commandant

 

Les amours d' un Col Bleu

Ca n' dure qu' un jour ou deux

A peine le temps de s' plaire

Et de se dire adieu

On a un peu de chagrin

Ca passe comme un grain

Ces plaisirs de la terre

C' est pas pour les marins

Nous n' avons pas le droit

De vivre sous un toit

Pourquoi une moitié

Quand on a le monde entier

 

C' est nous les gars de la Marine

Quand on est dans les Cols Bleus

On a jamais froid aux yeux

Partout, du Chili jusqu' en Chine

On les reçoit à bras ouverts

Ces vieux loups de mer

Quand une fille nous chagrine

On se console avec la mer

C' est nous les gars de la Marine

Du plus p' tit jusqu' au plus grand

Du moussaillon au Commandant

 

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LES GARS DE LA ROCHELLE

 

Ce sont les gars de la Rochelle

Qui veulent apprendre à naviguer

Prenons courage

Qui veulent apprendre à naviguer

Prenons courage vaillants gabiers

 

Au bout de cinq à six semaines

Le pain, le vin leur a manqué

Prenons courage

Le pain, le vin leur a manqué

Prenons courage vaillants gabiers

 

Faut-il manger le petit mousse

Sa chair est tendre et bien dorée

Prenons courage

Sa chair est tendre et bien dorée

Prenons courage vaillants gabiers

 

Le mousse grimpa dans les cordages

A la grand'vergue il est monté

Prenons courage,

A la grand'vergue il est monté

Prenons courage vaillants gabiers

 

Attendez mes amis, mes frères

La terre est à proximité

Prenons courage

La terre est à proximité

Prenons courage vaillants gabiers

 

Je vois des moutons dans la plaine

Une bergère à les garder

Prenons courage

Une bergère à les garder

Prenons courage vaillant gabiers

 

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LES GARS DE SENNEVILLE

 

Ce sont les gars de Senneville

Ah ! ce sont de bons enfants

Ils ont fait faire un navire

J'aime la belle endormie

Pour aller au hareng blanc

J'aime la belle en dormant.

 

Le beau navire était d'ivoire

Et le mât était d'argent

Y avait dans ce navire

J'aime la belle Palmyre

Un' jeun' fille qui dormait tant

J'aime la belle en dormant.

 

Le capitaine du navire

Mit la main sur ses bas blancs

Tout beau, tout beau capitaine

J'aime la bell' Marjolaine

Vous n'irez pas plus avant

J'aime la belle en dormant

 

Vous avez eu mon cœur en gage

Mais j'ai pas eu votre argent

L'galant fouille dans sa boursette

J'aime la belle Mariette

Lui tir' cent écus comptant

J'aime la belle en dormant.

 

Tenez, tenez ma mignonnette

V'là pour la mère et l'enfant

Vous l'enverrez aux écoles

J'aime la belle Nicole

Aux écoles de Rouen

J'aime la belle en dormant.

 

Votre enfant ira aux écoles

Aux écoles de Rouen

Il priera Dieu pour son père

J'aime la belle Sévère

Et pour sa mère pareillement

J'aime la belle en dormant.

 

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LES GRANDS DUNDEES

 

À bord des grands Dundees gréés de voiles brunes

On a raidi les drisses, regarni les tangons

Les fiers gars de l'Armor

S'en vont chercher fortune

Au large de l'Espagne pour capturer le thon

 

Déborde, largue la voile, la barre à tribord, toute

Kénavo, Port-Maria, Loctudy, Ker Végan

Souffle, brise marine

A bloc de tes écoutes

La vague chant' ce soir sur la harpe du vent

 

Pour eux, sois douce mer, tu es souvent méchante

Dans tes furies d'automne quand hurle le noroît

Et que les vertes houles, sinistres atalantes

Couvrent jusqu'à la poupe

Les fins thoniers de Groix

 

Berce les fils du large, car ils sont à la peine

Tu as vu leurs naissances et trop souvent leurs morts

Souffle, brise marine

A bloc de tes écoutes

Pour que nos beaux voiliers

Regagnent tous le port.

 

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LES LORIENTAISES

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

Devinez ce qu'il y a deux

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

Devinez ce qu'il y a trois

Y a Troyes en Champagne,

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

Devinez ce qu'il y a quatre

Y a Catherine de Russie,

Devinez ce qu'il y a trois

Y a Troyes en Champagne,

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

Devinez ce qu'il y a cinq

Y a Saint Petersbourg

Devinez ce qu'il y a quatre

Y a Catherine de Russie,

Devinez ce qu'il y a trois

Y a Troyes en Champagne,

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

Devinez ce qu'il y a six

Y a système métrique,

Devinez ce qu'il y a cinq

Y a Saint Petersbourg

Devinez ce qu'il y a quatre

Y a Catherine de Russie,

Devinez ce qu'il y a trois

Y a Troyes en Champagne,

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

Devinez ce qu'il y a sept

Y a c'est épatant,

Devinez ce qu'il y a six

Y a système métrique,

Devinez ce qu'il y a cinq

Y a Saint Petersbourg

Devinez ce qu'il y a quatre

Y a Catherine de Russie,

Devinez ce qu'il y a trois

Y a Troyes en Champagne,

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

Devinez ce qu'il y a huit

Y a huître de Belon,

Devinez ce qu'il y a sept

Y a c'est épatant,

Devinez ce qu'il y a six

Y a système métrique,

Devinez ce qu'il y a cinq

Y a Saint Petersbourg

Devinez ce qu'il y a quatre

Y a Catherine de Russie,

Devinez ce qu'il y a trois

Y a Troyes en Champagne,

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

Devinez ce qu'il y a neuf

Y a n'œuf à la coque,

Devinez ce qu'il y a huit

Y a huître de Belon,

Devinez ce qu'il y a sept

Y a c'est épatant,

Devinez ce qu'il y a six

Y a système métrique,

Devinez ce qu'il y a cinq

Y a Saint Petersbourg

Devinez ce qu'il y a quatre

Y a Catherine de Russie,

Devinez ce qu'il y a trois

Y a Troyes en Champagne,

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

Devinez ce qu'il y a dix

Y a dissymétrique,

 

Devinez ce qu'il y a onze

Y a on se fait chier,

Devinez ce qu'il y a neuf

Y a n'œuf à la coque,

Devinez ce qu'il y a huit

Y a huître de Belon,

Devinez ce qu'il y a sept

Y a c'est épatant,

Devinez ce qu'il y a six

Y a système métrique,

Devinez ce qu'il y a cinq

Y a Saint Petersbourg

Devinez ce qu'il y a quatre

Y a Catherine de Russie,

Devinez ce qu'il y a trois

Y a Troyes en Champagne,

Y a deux testaments,

L'ancien et le nouveau

 

Les Lorientaises c'est comme les homards

Elles ont toutes des rubans rouge et noir

Les gars d'la flotte voudraient les voir

Pour les embrasser sur la bouche le soir

 

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LES MARINS DE NOTRE VILLE

 

Les marins de notre ville

Ne sont pas des ignorants

Ils ont fait faire un navire

Pour aller vers le Levant.

 

Non, non, non, n'ai pas de maîtresse

Passe mon temps fort joliment

 

Le navire était d'ivoire

Et les avirons d'argent

L'équipage qui le monte

C'est toutes jeunes filles de quinze ans.

 

Non, non, non, n'ai pas de maîtresse

Passe mon temps fort joliment

 

Le capitaine qui le guide

C'est le roi des bons enfants

Il fit monter la plus jeune

Pour mettre la voile au vent.

 

Non, non, non, n'ai pas de maîtresse

Passe mon temps fort joliment

 

Quand elle fut sur la hune

Elle pleura amèrement

Regrettez-vous votre père

Votre mère tous vos parents

 

Non, non, non, n'ai pas de maîtresse

Passe mon temps fort joliment

 

Je regrette ni mon père

Ni ma mère, ni mes parents

Je regrette mon cœur volage

Qu'est parti la voile au vent.

 

Non, non, non, n'ai pas de maîtresse

Passe mon temps fort joliment

 

Il est parti vent arrière,

Il reviendra vent devant

Il reviendra mouiller l'ancre

Dans la rade des bons enfants.

 

Non, non, non, n'ai pas de maîtresse

Passe mon temps fort joliment

 

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LES P'TITES DU BOUT DU MONDE

 

Paroles : SOLDAT LOUIS

 

J'ai signé en fin d'cuite

Pour trois mois d'mer c'est long

Sur un rafiot qui prend l'gîte

Sous un pavillon bidon

L'océan ça m'éclate

Autant qu'une bonne baston

Comme si j'foutais un coup d'latte

En encaissant un gnon

 

Bordel mais...

 

Dieu qu'elles nous aiment

Les p'tites du bout du monde

Pour un bifton tu t'payes une reine

Une blonde une gironde

Elles nous entraînent

Là où personne ne tombe

Elles sont si bonnes qu'on leur pardonne

Même quand elles nous plombent

 

Au printemps si j'reviens

Faire sa fête à Irène

Si j'ai pas r'joins les marins

Qui partouzent les sirènes

Pour la dernière escale

La caisse s'ra sans appel

Fringué comme un Prince de Galles

Classe comme Sacha Distel

 

J'pleurais car...

 

Dieu qu'elles nous aiment

Les p'tites du bout du monde

Pour un bifton tu t'payes une reine

Une blonde une gironde

Elles nous entraînent

Là où personne ne tombe

Elles sont si bonnes qu'on leur pardonne

Même quand elles nous plombent

 

A terre j'fais le lascar

Auprès d'tout c'qui s'présente

Pour m'soigner quand j'ai l'cafard

Quand j'ai besoin d'détente

J'ai déjà vu des boxons

Où elles ont tellement bon coeur

Pas besoin d'sortir un rond

Pour assurer l'quatre heures

 

Putain mais...

 

Dieu qu'elles nous aiment

Les p'tites du bbout du monde

Pour un bifton tu t'payes une reine

Une blonde une gironde

Elles nous entraînent

Là où personne ne tombe

Elles sont si bonnes qu'on leur pardonne

Même quand elles nous plombent

 

Sûr qu'tout ça va m'manquer

Comme un môme sans ses jouets

Sûr qu'la nuit j'vais m'retourner

Sous des tonnes de regrets

Alors Irène faudra qu't'assures

Qu't'en fasses un maximum

Pour qu't'on marin reste sur l'dur

Prends pas l'option bobonne

 

Oh nom de...

 

Dieu qu'elles nous aiment

Les p'tites du bout du monde

Pour un bifton tu t'payes une reine

Une blonde une gironde

Elles nous entraînent

Là où personne ne tombe

Elles sont si bonnes qu'on leur pardonne

Même quand elles nous plombent

 

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LES ROSES D'OUESSANT

 

De Santander à Copenhague

Jamais bateau trouant la vague

N'a fait une escale en passant

À l’île d'Ouessant

Et si le pilote à la barre

Connaît le nom de chaque phare

Il ne connaît pas le visage

De celles qui sur le rivage

Regardent les bateaux passant

Au large d'Ouessant.


Sur vos cargos sur vos voiliers

Ah matelots si vous vouliez

Nous faire l'honneur d'une escale

Nos visages seraient moins pâles

Nos âmes seraient moins moroses

Et nous vous offririons des roses

Des roses couleur de sang

Des roses d'Ouessant


Mouettes mes sœurs soyez heureuses

Car cette nuit sera fameuse

Si le bateau qui vient au vent

S'arrête à Ouessant.

J'entends la voix du Capitaine

Et des marins dans la misaine

Qui parlent dans une autre langue

Et le navire roule et tangue

Messieurs vous êtes sur les brisants

De l'île d’Ouessant

 

Ah matelots sur vos voiliers

Voilà le moment de crier

Car on entend les mâts qui craquent

Sous les lames qui vous attaquent

Et le vent qui fait tant de choses

Sait à quoi serviront les roses

Les roses couleur de sang

Des roses d'Ouessant
Les roses couleur de sang

Des roses d'Ouessant

 

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