Chansons de marins, d'hier et d'aujourd'hui

 

 

LES SOUS-MARINIERS

 

Mais après tout

Qu'est-ce qu'on s'en fout

Qu'est-ce qu'on s'en fout

Tra la la après une plongée rapide

Tu auras cessé de vivre

A mille mètres au fond des mers

Ce sera ton cimetière

 

Ils sont sur des mers étrangères

Des pauvres gars dont les matafs, dont les matafs

Qui chaque jour risquent leur vie

Sous-marinier oui nous voilà, oui nous voilà

Pour faire partie de cette élite

Il faut savoir boire et manger, boire et manger

Comme on n'est pas certain de vivre

Il faut savoir en profiter, en profiter

 

Mais après tout

Qu'est-ce qu'on s'en fout

Qu'est-ce qu'on s'en fout

Tra la la après une plongée rapide

Tu auras cessé de vivre

A mille mètres au fond des mers

Ce sera ton cimetière

 

Mais comme on n'a jamais eu de veine

Le sous-marin ne remontra pas, ne remontra pas

Au bout de huit jours plus d'une semaine

Dans les journaux on trouvera, on trouvera

Tous ces petits gars ces prolétaires

Qui par amour pour leur bateau, pour leur bateau

Ont un beau jour quitté leur mère

Pour s'en aller au fond des flots, au fond des flots

 

Mais après tout

Qu'est-ce qu'on s'en fout

Qu'est-ce qu'on s'en fout

Tra la la après une plongée rapide

Tu auras cessé de vivre

A mille mètres au fond des mers

Ce sera ton cimetière

 

Mais si un jour la vie s'arrête

Ta fiancée n'en mourra pas, n'en mourra pas

Au bout de six mois, plus d'un semestre

Un autre gars elle trouvera, elle trouvera

Et ta pauvre mère ignorante

A tout ce mal qui l'a comblée, qui l'a comblée

A la messe ira le dimanche

Se recueillir et pour prier, et pour pleurer

 

Mais après tout

Qu'est-ce qu'on s'en fout

Qu'est-ce qu'on s'en fout

Tra la la après une plongée rapide

Tu auras cessé de vivre

A mille mètres au fond des mers

Ce sera ton cimetière

 

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LES TERRE-NEUVAS

 

Paroles :  Gaston COUTE

 

Y faut qu' tout l'monde mange ici bas 

C'est-y pas vrai

Y faut qu' tout l'monde mange ici bas 

C'est-y pas vrai, les terre-neuvas

 

Nous autres si on part sur l'bateau 

C'est-y pas vrai

C'est pour faire manger nos petiots

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

Parfois l'un d'nous tombe à la mer

C'est-y pas vrai

Comme dans une grande gueule affamée

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

Tant pis pour lui le pauv'garçon

C'est-y pas vrai

Faut qu'ils mangent aussi les poissons

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

Les ceusses qui restent après ça

C'est-y pas vrai

S'mettent à pêcher ces poissons la

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

S'mettent à pêcher avec ardeur

C'est-y pas vrai

C'est pour engraisser l'armateur

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

Il faut qu'tout l' monde mange ici bas

C'est-y pas vrai

Y'a qu'nos petiots qui ne manges pas

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

Puisqu'on ne peche pas su'l' bateau

C'est-y pas vrai

De quoi faire manger nos petiots

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

Alors qu'est-ce qu on va foutre là-bas

C'est-y pas vrai

Alors qu'est-ce qu' on va foutre Là-bas

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

On va péché avec not' coeur

C'est-y pas vrai

C'est pour engraisser l'armateur

C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

 

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LES TROIS MARINS DE GROIX

 

Nous étions deux, nous étions trois

Nous étions trois marins de Groix

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

Mon matelot, le mousse et moi

Embarqués sur le Saint François

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

Vint à venter grains de noroît

A faire céder notre mât

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

Jean-Pierre, dis-je, matelot

Serrer d'la toile qu'il nous faut

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

Ce failli temps mollira pas

Je prends la barre, vas-y mon gars

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

Il est allé pour prendre un ris

Un coup de mer l'aura surpris

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

Au jour j'ai revu son sabot

Il flottait seul là-bas sur l'eau

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

Il n'a laissé sur not' bateau

Qu'un vieux bonnet et son couteau

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

Plaignez mon pauvre matelot

Sa femme avec ses trois petiots

Mon tra déritra la la la

Mon tra déritra la lère

 

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L'HARMONICA

 

Dans mon sac de matelot

J'ai mis tout c'que j'avais de plus beau

Souvenirs de tous pays

Bouteilles de rhum et de whisky

Une montre qui ne marche pas

Ma pipe et mon tabac

J'y ai mis l'harmonica

Qu'j'avais acheté à Malaga

 

Refrain :

Avec mon harmonica, je souffle le voile

A l'harmonica, l'harmonica

Pour naviguer la polka, écoutez ça les gars

Faut faire l'harmonica

 

Il m'accompagne partout

Une chanson prête à chaque trou

Il sait des tas de refrains

Dont la plupart sont des marins

A bord pendant les quarts, à bord

Il fait rêver les gars

Il leur parle de la terre

Et du pays de leurs amours

 

Du temps où j'étais pas manchot

Il faisait la cour dans les pays chaud

A une sombre beauté

Qui n'voulait pas s'laisser tenter

Sa peau et son corps était noirs

Elle ne voulait rien savoir

J'lui ai dit qu'j'étais matelot

Elle a criée : "Je suis perdue"

 

Cui qu'à composé cette chanson

C'est Henri Jacques, matelot de pont

Si elle est à votre goût

Les gars faut lui payer un coup

Avec sa mine de trafiquant

Faut lui rincer les dents

Offrez-lui un coup d'taffia

Et j'vous jure bien, il le boira

 

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LOGUIVY DE LA MER

 

Paroles : François BUDET

 

Ils reviennent encore à l'heure des marées

S'asseoir sur le muret, le long de la jetée

Ils regardent encore au delà de Bréhat

Respirant le parfum du vent qui les appelle

Mais il est révolu le temps des Terres Neuvas

La race des marins, chez nous ne s'en va pas

 

Loguivy de la mer, Loguivy de la mer

Tu regardes mourir les derniers vrais marins

Loguivy de la mer, au fond de ton vieux port

S'entassent les carcasses des bateaux déjà morts

 

Ils ont connu le temps où la voile était reine

Ils parlent des haubans, des focs et des misaines

De tout ce qui à fait le charme de leur vie

Et qui qu'ils emporteront avec eux dans l'oubli

Mais s'il s'est révolu le temps des cap-horniers

Il reste encore chez nous d'la graine d'aventurier

 

Loguivy de la mer, Loguivy de la mer

Tu regardes mourir les derniers vrais marins

Loguivy de la mer, au fond de ton vieux port

S'entassent les carcasses des bateaux déjà morts

 

Je n'ai jamais su dire ce que disent leur yeux

Perdus dans ce visage buriné par le vent

Ces beaux visages d'hommes, ces visages de vieux

Qui savent encore sourire et dire à nos vingt ans

Remettez vos cabans, et rompez les amarres

Allez-y l'avant, mais tenez bon la barre.

 

Loguivy de la mer, Loguivy de la mer

Tu regardes mourir les derniers vrais marins

Loguivy de la mer, au fond de ton vieux port

S'entassent les carcasses des bateaux déjà morts

 

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MARIN

 

Marin ta peau est douce emmène moi

Je veux revivre mon enfance

Marin, je vais mourir emporte moi

Je veux rentrer à Recouvrance

 

J'ai vu le port de Barcelone

Les bouges d'Anvers et de Tanger

A qui m'achète je me donne

Et tant qu'au mousse qu'au gabier

Marin c'est ma dernière escale

Une heure encore et c'est fini

Je ne verrai plus les draps sales

Et les murs crasseux des garnis.

 

Je sais Shanghai et Sumunan

Et Liverpool et Macao

Tous les bordels d'Amsterdam

Et tous les claques de Rio

Marin, mes bas sont ton escale

Pendant une heure, pendant huit jours

Viens oublie tout, viens mets les voiles

Vers la plus belle des amours

 

On m'a vendue à Baltimore

Et rachetée à Saigon

A qui voulait de mes trésors

Je n'ai jamais su dire non

Marin, c'est ma dernière escale

Ne t'en vas pas j'ai bien trop mal

Si tu savais comme j'ai mal

Si tu savais comme j'ai froid.

 

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MARINE

 

C'était un bateau qu'était grand qu'était beau

Ohé les matelots !

Il fendait les vagues, il fendait les flots

Ohé les matelots !

Sur la mer immense chantaient les matelots.

 

Partit en voyage aux pays lointains,

Ohé les matelots !

L'épée de Saint Jacques montrait le chemin

Ohé les matelots !

Sur la mer immense voguaient les matelots.

 

Un soir la tempête survint brusquement

Ohé les matelots !

Et tout l'équipage luttait dans le vent

Ohé les matelots !

Sur la mer immense, luttez les matelots !

 

Le vent à soufflé quatre jours et trois nuits

Ohé les matelots !

Et dans la tempête se sont endormis

Ohé les matelots !

Sous la mer immense dormaient les matelots.

 

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MARTINIQUAISE

 

Paroles : SOLDAT LOUIS

 

Devant l'éternel j'vous jure que j'en ai vu

Des grandes, des belles, des moches et des tordues

Tous les ports du monde ont chacun la leur

Celle qui vous plombent à 100 dollars de l'heure

Y'en a toujours une pour t'emballer le cœur

Une qu'est plus douce plus gentille qu'ses consœurs

Qui t'dit c'est ok, parfois je t'aime

Une qui t'promet d'attendre que tu reviennes

Mais qui s'gêne pas pour y r'tourner quand même

 

Martiniquaise partie niquer

Une Angolaise partie se faire angoler

Une Thaïlandaise faîte pour tailler

Une Mexicaine excitant l'mec cité

 

Dans ces bordels je peux dire que j'ai aimé

Les jouvencelles comme les vielles édentées

Pourvu qu'ça respire et pis qu'ça bouge

Et qu'ca m'fasse rire sinon c'est l'carton rouge

Mais chaque fois y'a une p'tite qu'est pas pareille

Qu'a les yeux plus grands qu'la mer et le ciel

Qui t'prend toute la tête comme un soleil

Qui t'fait la fête, qui connaît pas l'sommeil

Qui t'rend ta tête en prenant ton oseille

 

Armoricaine armoirisée

Une Brésilienne qui s'appelait Roger

Une Sicilienne qu'avait pas de frères

Une Irlandaise terminée à la bière

 

J'en ai tellement fait dans tous les pays

J'ai l'impression d'naviguer rue de Saint-Denis

De toutes les couleurs, de toutes les races

Y'a des p'tites soeurs qui ont laissées des traces

A chaque escale le grand amour m'attend

Quand j'craque j'fais pas semblant, je saute dedans

Pour peu qu'j'tienne une caisse, qu'j'y pense trop fort

J'suis comme un clebs fidèle jusqu'à le mort

A la tigresse qui s'occupe de mon corps

 

 

Bergère Allemande qui aboyait

Une portugaise qu'avait 60 balais

Une Égyptienne qui f'sait les fouilles

Une vénérienne qui refilait la chtouille

 

Cap sur les îles, cap sur les colonies

Une beauté black et j'repeuple les Antilles

Quelques chose s'enflamme à chaque fois

Pour une de ces dames j'ferais n'importe quoi

Pt'être même bien que j'arrêterais d'picoler

D'être marin et dev'nir quincaillier

Ne plus avoir qu'elle comme ciel de lit

Lui dire qu'elle est belle et qu'c'est pour la vie

Oublier le bordel indefinitly

 

Une Londonienne qu'était toute molle

Et une Tartare absolument mongole

Une Suédoise qui suait dur

Une miss Pôle nord ou un phoque j'suis pas sûr

 

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MATELOT

 

Matelot puisqu'il fait bon vent

Poussons ce soir la chansonnette

Matelot puisqu'il fait bon vent

Montons tous chanter sur l'avant

 

Et le chant du gaillard d'avant

Montera jusqu'à la dunette

Et le chant du gaillard d'avant

Égayera tout le bâtiment

 

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MON P'TIT GARCON

 

Paroles : Michel TONNERRE

 

Dans la côte à la nuit tombée

On chante encor' sur les violons

Au bistrot sur l'accordéon

C'est pas la bière qui t'fait pleurer

Et l'accordéon du vieux Joe

Envoie le vieil air du matelot,

Fout des embruns au fond des yeux,

Et ça t'reprend chaque fois qu'il pleut.

 

Mon p'tit garçon mets dans ta tête

Y'a qu'les chansons qui font la fête

Et crois-moi depuis l'temps qu'je traîne

J'en ai vu pousser des rengaines

De Macao à la Barbade

Ça fait un' paye que j'me balade,

Et l'temps qui passe a fait au vieux

Une bordée d'rides autour des yeux.

 

Allez, Joe, joue-nous d'l'irlandais

Qu't'as appris quand tu naviguais

Pendant ton escale à Galway

Du temps où t'étais tribordais.

Du temps où c'était pas la joie

D'veiller au grain dans les pavois

Les mains coupées au vent glacé

Sans même la force de fredonner.

 

Mon p'tit garçon mets dans ta tête

Y'a qu'les chansons qui font la fête

Et crois-moi depuis l'temps qu'je traîne

J'en ai vu pousser des rengaines

De Macao à la Barbade

Ça fait un' paye que j'me balade,

Et l'temps qui passe a fait au vieux

Une bordée d'rides autour des yeux.

 

Et y'a le temps qui mouille au-dehors

Dans la toiture y'a l'vent du nord

Les yeux des filles belles à aimer

Et la chanson qui t'fait pleurer.

Et même si t'as pas navigué

T'as le droit d'boire avec les autres

T'es quand même un frère de la côte

Et t'as même le droit d' la gueuler.

 

Mon p'tit garçon mets dans ta tête

Y'a qu'les chansons qui font la fête

Et crois-moi depuis l'temps qu'je traîne

J'en ai vu pousser des rengaines

De Macao à la Barbade

Ça fait un' paye que j'me balade,

Et l'temps qui passe a fait au vieux

Une bordée d'rides autour des yeux.

 

Quand on s'ra saouls comme des bourriques

On ira chanter sur les quais

En rêvant des filles du Mexique

Les chants des navires négriers:

"Hal' sur la bouline, envoyez ",

"Quand la boiteuse va t'au marché"

"Quand on virait au cabestan",

Et toutes les vieilles chansons d'antan.

 

Mon p'tit garçon mets dans ta tête

Y'a qu'les chansons qui font la fête

Et crois-moi depuis l'temps qu'je traîne

J'en ai vu pousser des rengaines

De Macao à la Barbade

Ça fait un' paye que j'me balade,

Et l'temps qui passe a fait au vieux

Une bordée d'rides autour des yeux.

 

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N'ENTENDS TU PAS SOUS TA FENETRE

 

N'entends tu pas sous ta fenêtre

Celui qui t'aime, ton quartier-maître

Je reviens du Tonkin ou j'ai fini

Heureux de te revoir ma jolie

 

J'ai quitter ma belle tonkinoise

C'est pour toi ma charmante Françoise

Tu étais la plus belle de l'île

Loin de toi je n'étais pas tranquille

 

Pour toi j'ai ramené de belles choses

De beaux foulards de soie, des blancs des roses

Un singe, une guenon, un éventail

Tout ça des souvenirs de Shanghai

 

J'ai quitter ma belle tonkinoise

C'est pour toi ma charmante Françoise

Tu étais la plus belle de l'île

Loin de toi je n'étais pas tranquille

 

Si tu veux au cœur de l'île rousse

Je te promènerai en pousse-pousse

Je te ferai connaître savamment

Ces lieux que les chinois adorent tant

 

J'ai quitter ma belle tonkinoise

C'est pour toi ma charmante Françoise

Tu étais la plus belle de l'île

Loin de toi je n'étais pas tranquille

 

Si tu ne descends pas alors je monte

Surtout ne rougis pas et n'ai pas honte

J'ai attendu longtemps pour te revoir

Je ne voudrai pas rester seul ce soir

 

J'ai quitter ma belle tonkinoise

C'est pour toi ma charmante Françoise

Tu étais la plus belle de l'île

Loin de toi je n'étais pas tranquille

 

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NOUS ETIONS TROIS MARINS

 

Nous étions trois marins

Tous trois natifs de Nantes lan la

 

Nous nous sommes embarqués

Pour les côtes d'Angleterre lan la

 

La mer était mauvaise

Les vents étaient contraire lan la

 

Ils nous ont rejetés

Sur les côtes de Cornouaille lan la

 

Près d'un moulin à vent

Nous avons fait naufrage lan la

 

Dans ce moulin l'y a

Trois jeunes demoiselles lan la

 

La plus jeune des trois

Nous fit la révérence lan la

 

Sitôt qu'elle m'a vu

M'a dit Je suis bien aise lan la

 

Je lui ai demandé

D'où vient la connaissance lan la

 

Ne te souviens-tu pas

De la ville de Nantes lan la

 

A Nantes et au marché

A choisir les bagues lan la

 

Bagues d'or et d'argent

Parlant de mariage lan la

 

Marions-nous tous deux

Mettons-nous en ménage lan la

 

Nous coucherons dans un lit carré

Tout gréé de dentelles lan la

 

Aux quatres coins du lit

Il y a quatre pomme d'oranges lan la

 

Mais dans le milieu du lit

Le rossignol y chante lan la

 

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NOUS IRONS A VALPARAISO

 

Hardi les gars, vire au guindeau

Good bye farewell ! Good bye farewell !

Hardi les gars, adieu Bordeaux

Hourrah ! Ho Mexico !

Ho ! Ho ! Ho !

Au Cap Horn il ne fera pas chaud

Haul away Hé ! Ou la tchalez !

A faire la pêche au cachalot !

Hale, matelot !

Hé ! Ho ! Hisse ! Hé ! Ho !

 

Plus d'un y laissera sa peau

Good bye farewell ! Good bye farewell !

Adieu misère, adieu bateau

Hourrah ! Ho Mexico !

Ho ! Ho ! Ho !

Puis nous irons à Valparaiso

Haul away Hé ! Ou la tchalez !

Où d'autres laisseront leurs os !

Hale, matelot !

Hé ! Ho ! Hisse ! Hé ! Ho !

 

Ceux qui r'viendront, pavillon haut

Good bye farewell ! Good bye farewell !

C'est premier brin de matelot

Hourrah ! Ho Mexico !

Ho ! Ho ! Ho !

Pour la bordée ils seront à flot

Haul away Hé ! Ou la tchalez !

Bons pour le rack, la fille, le couteau

Hale, matelot !

Hé ! Ho ! Hisse ! Hé ! Ho !

 

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NOUS SOMMES MARINS

 

Nous sommes marins au long cours

Embarqués sur le Marlboro

A charge de coton et de viande

A route de nouvelle Zélande

 

Sommes partis à Litteltown

Sous ordre du capitaine Anderson

Quand un coup de nord est méchant

Nous surpris sans l'abri sous l'vent

 

Notre misère de tous les jours

C'est notre pain quotidien

Notre misère de demain

Elle prend corps avec le jour

 

Avons lutté journées entières

Nuits et jours traînant sur le pont

Sans cesse balayé par la mer

Avons touché sur les hauts fonds

 

Pour me conduire sur les flots

J'ai pris Bretagne pour bateau

Sa misère et son gouvernail

Sa liberté gonfle les voiles

 

Notre misère de tous les jours

C'est notre pain quotidien

Notre misère de demain

Elle prend corps avec le jour

 

Fils de Lande

Ne soit pas sourd à la légende

Écoute Bretagne t' appelle

Demain renaîtra Jean Chapelle

 

Le barde des causes perdues

Et un barde qui perdu la vue

Au temps des fleurs et des semailles

Au temps des champs vêtus de paille

 

Notre misère de tous les jours

C'est notre pain quotidien

Notre misère de demain

Elle prend corps avec le jour

 

Sommes morts de froid et de faim

Assis sous le gaillard avant

Huit hommes avec le lieutenant

Dans cette foutue purée de poix

 

Rejaunis l'ajonc, sur la lande

Pour redorer notre blason

Rajeunis L'hermine de légende

Elle flotte au grand mât d'Artimon

 

Notre misère de tous les jours

C'est notre pain quotidien

Notre misère de demain

Elle prend corps avec le jour

 

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PAUVRE MARINIER

 

Paroles : J.F. LE HOUX

 

Voici mon navire qui nage

Il vient en ce havre aborder

Je lui donne toujours sa charge

De bon vin, si j'en puis trouver

 

Les bons garçons de ce rivage

M'attendraillent pour leur en donner

Mais par les pillards et l'orage

Las ! j'ai tout perdu sur la mer

 

Sur la mer sujette à naufrage

Je ne veux plus me hasarder

Des taulpes dessus l'héritage

J'aime mieux boire et me loger

 

Donnez, pour le mettre en courage

A boire au pauvre marinier

Les compagnons du navigage

Ne les veuillez pas oublier

 

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PETIT MARIN

 

Dans ton caban bleu et blanc

Tu es rentré sans savoir comment

As réussi à passer la coupée

Petit marin il est l'heure d'aller te coucher

 

Tes yeux se voilent

Tu as au moins trois grammes

Tu es plein, enivré

Entends-tu les glaçons qui se mettent à tinter

 

Et demain matin petit marin

Quand tu auras cuvé ton vin

Tu remettra ça, sans savoir pourquoi

Petit marin tu es un sacré raisin

 

Tes yeux se voilent

Tu as au moins trois grammes

Tu es plein, enivré

Entends-tu les glaçons qui se mettent à tinter

 

Et dans dix ans petit marin

Tu te diras comme le temps est loin

Où je pouvais mettre dans mon nez

Sans que mes mains tristement se mettent à trembler

 

Tes yeux se voilent

Tu as au moins trois grammes

Tu es plein, enivré

Entends-tu les glaçons qui se mettent à tinter

 

Et dans trente ans petit marin

Touque après touque tu auras fait ton chemin

Sans te soucier si ça te fait du mal

Petit marin tu finiras à l'arsenal

 

Tes yeux se voilent

Tu as au moins trois grammes

Tu es plein, enivré

Entends-tu les glaçons qui se mettent à tinter

 

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POLKA DES MARINS

 

Jean François pour aller au bal s'habille en amiral

Bottes et casaques, chapeau ciré

Jean François est paré

 

Savez vous les gars danser, danser la polka

Aimez vous valsez, la mer va vous faire danser

 

Le vent qui souffle de partout accorde son biniou

Il ne sait pas beaucoup d'refrain

Mais ils sont tous marins

 

Savez vous les gars danser, danser la polka

Aimez vous valsez, la mer va vous faire danser

 

La mer a du boire un coup d'trop elle qui ne boit que de l'eau

Elle saute à tort et à travers

La chemise à l'envers

 

Savez vous les gars danser, danser la polka

Aimez vous valsez, la mer va vous faire danser

 

A coup de roulis à coup de tangage les matelots assoupis

Vont en mesure et bord sur bord

Avec le bout dehors

 

Savez vous les gars danser, danser la polka

Aimez vous valsez, la mer va vous faire danser

 

Ça  manque de femmes mais on s'en fout on est mieux entre nous

Les filles malgré leur bon coup de rein

N'ont pas le pied marin

 

Savez vous les gars danser, danser la polka

Aimez vous valsez, la mer va vous faire danser

 

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PRENDS LE LARGE

 

Prends le large mon gars

C'est le vent qui t'appelle

Prends le large mon gars

Il est temps de partir

Prends le large mon gars

C'est le vent qui t'appelle

Eh oh ! Les gars, au vent de la mer

Eh oh ! Les gars chantant

 

Prends le large mon gars

Sur la vague jolie

Ton bateau glissera

Comme un grand goéland

Prends le large mon gars

Sur la vague jolie

Eh oh ! Les gars, au vent de la mer

Eh oh ! Les gars chantant

 

Prends le large mon gars

N'aie pas peur des tempêtes

Prends le large, ton bras

Est plus fort que la mer

Prends le large mon gars

N'aie pas peur des tempêtes

Eh oh ! Les gars, au vent de la mer

Eh oh ! Les gars chantant

 

Prends le large mon gars

C'est la vie qui t'appelle

Hisse toutes les voiles

Bonne route et bon vent

Prends le large mon gars

C'est la vie qui t'appelle

Eh oh ! Les gars, au vent de la mer

Eh oh ! Les gars chantant

 

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QUINZE MARINS

 

Paroles : Michel TONNERRE

 

Quinze marins sur le bahut du bord

Yop la hop une bouteille de rhum

A boire le diable avait réglé leur sort

Yop la hop une bouteille de rhum

 

Quand John Silver a pris le commandement

Des marins et vogue la galère

Il tient ses hommes comme il tient le vent

Tout l'monde a peur d'Long John Silver

 

Mais Bill le second du corsaire

Le capitaine pris de colère

Est revenu du royaume des morts

Pour hanter la cage du trésor

 

Essaye un peu d'le contrecarrer

Et tu iras où tant d'autres sont allés

Que'qu'un aux vergues et que'qu'uns par d'ssus bord

Tout l'monde pour mourir les poissons d'abord

 

Tous nous finirons par danser la gigue

La corde au cou au pied des pendus

Toi jeune Forrest et toi jeune Merick

Si près du gibet qu'j'en ai l'cou tordu

 

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REAGAN DOUGAN

 

C'était un fameux équipage

A bord du Manchester

Tous des forbans, des gars du large

Commandés par Spencer

Une chaîne dans l'eau, une jambe de bois

C'était notre serment

Quoi qu'il arrive on est avec toi

Jusqu'au dernier tourment

 

Reagan Dougan vous autres matelots

A l'abordage le partage n'en sera que plus gros

Tuez les tous pour leurs écus ou vous serez pendus

A la plus haute vergue du mat comme un bourgeois cossu

 

C'était un sacré ramassis de

Sacrés pirates à la mer

De fripouilles de tous acabits

Ayant tué père et mère

Voler et piller massacrer

C'était notre métier

Pour l'or l'argent il faut tuer

Oh les gars pas de pitié

 

Reagan Dougan vous autres matelots

A l'abordage le partage n'en sera que plus gros

Tuez les tous pour leurs écus ou vous serez pendus

A la plus haute vergue du mat comme un bourgeois cossu

 

Rouler dans l'ivresse et la fièvre

Sans peur d'être pendu

Notre cœur se nourrit de rêve

Nos mains ont du sang dessus

Pour une femme ou une injure

On se battra demain

Ne rêvons que de nouvelles captures

Et de nouveaux butins

 

Reagan Dougan vous autres matelots

A l'abordage le partage n'en sera que plus gros

Tuez les tous pour leurs écus ou vous serez pendus

A la plus haute vergue du mat comme un bourgeois cossu

 

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ROULEZ JEUNES GENS

 

A La Rochelle est arrive

Roulez, jeunes gens roulez

Trois beau navires, charges de blé

 

Roulez, roulez, jeunes gens roulez,

J'ai mis l'oiseau dans la cage

Mais l'oiseau s'est envolé

 

Trois dames s'en vont les marchander

Roulez, jeunes gens roulez

Marin, marin, combien ton blé ?

 

Roulez, roulez, jeunes gens roulez,

J'ai mis l'oiseau dans la cage

Mais l'oiseau s'est envolé

 

Embarquez, belle, vous le saurez

Roulez, jeunes gens roulez

La plus jeune eu le pied levé

 

Roulez, roulez, jeunes gens roulez,

J'ai mis l'oiseau dans la cage

Mais l'oiseau s'est envolé

 

Le capitaine s'est écrié

Roulez, jeunes gens roulez

Larguez devant, larguez derrière

 

Roulez, roulez, jeunes gens roulez,

J'ai mis l'oiseau dans la cage

Mais l'oiseau s'est envolé

 

Larguez les focs, les voiles d'été

Roulez, jeunes gens roulez

La belle s'est mis à pleurer

 

Roulez, roulez, jeunes gens roulez,

J'ai mis l'oiseau dans la cage

Mais l'oiseau s'est envolé

 

Qu'avez vous donc la belle à pleurer ?

Roulez, jeunes gens roulez

Vous avez eu mon pucelage

 

Roulez, roulez, jeunes gens roulez,

J'ai mis l'oiseau dans la cage

Mais l'oiseau s'est envolé

 

Vous avez eu mon pucelage,

Roulez, jeunes gens roulez

Mais je n'ai pas eu votre argent

 

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SAINT-NAZAIRE

 

Vous soupirez les filles

Pour vos jeunes amants

 

Nous sommes à Saint-Nazaire

En espérant le beau temps

Le beau temps est venu,

On mit la voile au vent.

 

Vous soupirez les filles

Pour vos jeunes amants

 

Le beau temps est venu

On mit la voile au vent

Nous n’fûmes pas loin en mer,

Nous reçûmes un coup de vent.

 

Vous soupirez les filles

Pour vos jeunes amants

 

Nous n’fûmes pas loin en mer

Nous reçûmes un coup de vent

L’un fonce à la cambuse,

L’autre au gaillard d’avant.

 

Vous soupirez les filles

Pour vos jeunes amants

 

L’un fonce à la cambuse

L’autre au gaillard d’avant

L’un emporté par la mer,

L’autre emporté par le vent.

 

Vous soupirez les filles

Pour vos jeunes amants

 

Las s’écrie le cap’taine

C’étaient de beaux enfants

Z’étaient bien mieux à terre

A faire de doux serments.

 

Vous soupirez les filles

Pour vos jeunes amants

 

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SANTIANO

 

Paroles : FISHER – PLANTE – Hugues AUFRAY

 

C'est un fameux trois mats fin comme un oiseau

Hisse et oh Santiano

Dix huit nœuds quatre cent tonneaux

Je suis fier d'y être matelot

 

Tiens bon la barre et tiens bon le vent

Hisse et oh Santiano

Si dieu veut toujours droit devant

Nous irons jusqu'à San Francisco

 

Je pars pour de longs mois en laissant Margot

Hisse et oh Santiano

D'y penser j'avais le cœur gros

En doublant les feux de St Malo

 

Tiens bon la barre et tiens bon le vent

Hisse et oh Santiano

Si dieu veut toujours droit devant

Nous irons jusqu'à San Francisco

 

On prétend que là-bas l'argent coule à flot

Hisse et oh Santiano

On trouve l'or au fond des ruisseaux

J'en ramènerai plusieurs lingots

 

Tiens bon la barre et tiens bon le vent

Hisse et oh Santiano

Si dieu veut toujours droit devant

Nous irons jusqu'à San Francisco

 

Un jour je reviendrai chargé de cadeaux

Hisse et oh Santiano

Au pays j'irai voir Margot

A son doigt je passerai l'anneau

 

Tiens bon la barre et tiens bon le vent

Hisse et oh Santiano

Si dieu veut toujours droit devant

Nous irons jusqu'à San Francisco

 

Tiens bon le cap et tiens bon le flot

Hisse et oh Santiano

Sur la mer qui fait le gros dos

Nous irons jusqu'à San Francisco

 

Tiens bon la barre et tiens bon le vent

Hisse et oh Santiano

Sur la mer qui fait le gros dos

Nous irons jusqu'à San Francisco

 

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SATANICLE

 

Paroles : Michel TONNERRE

 

Matelot le vent est bon

La cambuse pleine de jambon

Avons été si longtemps

A sec de toile de gros vent

 

D'où viens tu oiseau de mer

J'arrive d'une grande île

Vous annoncer que la terre

Est proche de quelques milles

 

Matelot le vent est bon

La cambuse pleine de jambon

Avons été si longtemps

A sec de toile de gros vent

 

Est-ce vous le capitaine Troude

Qui vous posez sur le pont

Lorsque s'écorchent nos coudes

Au bois du mât d'artimon

 

Matelot le vent est bon

La cambuse pleine de jambon

Avons été si longtemps

A sec de toile de gros vent

 

Et me reconnaissez-vous

Cap'taine Troude moi qui de vous

Ai pris cent coups de bâtons

A charge de punition

 

Matelot le vent est bon

La cambuse pleine de jambon

Avons été si longtemps

A sec de toile de gros vent

 

Dites-nous que terre est proche

Et que les vents sont portants

Sonne l'heure de la bamboche

Attendue de si longtemps

 

Matelot le vent est bon

La cambuse pleine de jambon

Avons été si longtemps

A sec de toile de gros vent

 

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SUR LA ROUTE DE SAN FRANCISCO

 

Le sac sur l'épaule et la pipe au chapeau

Tiens bon, oh matelot !

Faut monter à bord pour se remettre à flot

Sur la route de San Francisco

 

Tiens bon, oh matelot !

Adieu la bamdoche et les filles au sang chaud

Sur la route de San Francisco

 

Le vieux qui nous mène à du vice plein la peau

Tiens bon, oh matelot !

Il dresse les bordées à coup de barre de guindeaux

Sur la route de San Francisco

 

Tiens bon, oh matelot !

Avec lui on s'ra toujours de quart en haut

Sur la route de San Francisco

 

Le jour comme la nuit faudra crocher l'morceau

Tiens bon, oh matelot !

Sur notre paillasse y'aura jamais de repos

Sur la route de San Francisco

 

Tiens bon, oh matelot !

Mais on lui prouvera qu'on n'est des manchots

Sur la route de San Francisco

 

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SUR LE PONT DE MORLAIX

 

C'est en passant sur l' pont d'Morlaix, Oh lo Oué

La belle Hélène j'ai rencontré, Oh lo Oué

 

Bien humblement je l'ai saluée, Oh lo Oué

D'un beau sourire elle m'as r'mercié, Oh lo Oué

 

Mais j'ai bien vu qu'c'est charité, Oh lo Oué

Car c'est une dame de qualité, Oh lo Oué

 

C'est une fille de capitaine Nantais, Oh lo Oué

A matelot ne sera jamais, Oh lo Oué

 

Pour nous sont les garces des quais, Oh lo Oué

Qui volent, qui mentent, qui font tuer, Oh lo Oué

 

Je n'étale plus j'vas tout larguer, Oh lo Oué

J'vas faire mon trou dans la salée, Oh lo Oué

 

Matelot mon cœur est embrumé, Oh lo Oué

Buvons quand même à sa beauté, Oh lo Oué

 

Encore un coup pour étarquer, Oh lo Oué

Hisse le grand foc tout est payé, Oh lo Oué

 

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SUR LES BORDS DE LA LOIRE

 

La belle se promène le long de son jardin

Le long de son jardin sur les bords de la Loire

Le long de son jardin sur le bord du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Elle voit v'nir un'barque de trente matelots

De trente matelots sur les bords de la Loire

De trente matelots sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Le plus jeune des trente chantait un'chanson

Chantait un'chanson sur les bords de la Loire

Chantait un'chanson sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Votre chanson est belle j'voudrai bien la savoir

J'voudrai bien la savoir sur les bords de la Loire

J'voudrai bien la savoir sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Montez dedans la barque et je vous l'apprendrai

Et je vous l'apprendrai sur les bords de la Loire

Et je vous l'apprendrai sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Quand elle fut dans la barque elle se mit à pleurer

Elle se mit à pleurer sur les bords de la Loire

Elle se mit à pleurer sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Qu'avez vous donc la belle qu'avez vous à pleurer

Qu'avez vous à pleurer sur les bords de la Loire

Qu'avez vous à pleurer sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Je pleure mon avantage que vous m'avez volé

Que vous m'avez volé sur les bords de la Loire

Que vous m'avez volé sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Ne pleurez pas la belle je vous le rendrai

Je vous le rendrai sur les bords de la Loire

Je vous le rendrai sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

Ça ne se rend pas dit elle comme l'argent prêté

Comme l'argent prêté sur les bords de la Loire

Comme l'argent prêté sur les bords du ruisseau

Tout près du vaisseau charmant matelot

 

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TACOMA

 

C'est dans la pipe qu'on met l'tabac

Ou la, ou la

C'est dans la pipe qu'on met l'tabac

Ou la, ou la

 

Paré à virer les gars faudrait haler

On s'reposera quand on arrivera

Dans le port de Tacoma

 

C'est dans la cave qu'il y a les rats

C'est dans la gueule qu'on met le tafia

C'est dans la mer qu'on met les mats

Mais les filles ça se met dans les bras.

 

Paré à virer les gars faudrait haler

On s'reposera quand on arrivera

Dans le port de Tacoma

 

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T'ES MON SECRET

 

Paroles : SOLDAT LOUIS

 

Fatigué des bordée sauvage

Arrêt'rait bien son voyage

Adieu frangins d'équipages

Envie de tourner la page

Gamine bronzée des Antilles

Qu'est-c-que t'as fait en une nuit

Sur le quai où tu m'a suivi

Fillette, qu'est-c'tas fait d'ma vie

 

Ohé, toi, t'es mon secret,

Caché, gardé, serré,

Toi seul es mon été

 

T'as promis l'corps rester sage

Pas danser nue sur la plage

J't'ai juré de rester en cage

Aux escales plus de massages

Ok poser l'sac ici.

Pour faire la photo jolie

S'aimer pour de vrai t'as dit

Marin qui t'aime a dit oui

 

Ohé, toi, t'es mon secret,

Caché, gardé, serré,

Toi seul es mon été

 

Toi qui ne connais pas l'hommage

Du premier mat'lot de passage

J'te protèg'rai des nuages

J's'rai bien plus fort que l'orage

J't'apprendrai toutes les folies

Contre un peu d'ton paradis

Mort à celui qui oublie

Que l'amour n'a pas de prix

 

Ohé, toi, t'es mon secret,

Caché, gardé, serré,

Toi seul es mon été

 

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TIRER DES CAISSES

 

Paroles : SOLDAT LOUIS

 

Tirer des caisses ok

Ho hé ho hé ho

Bon dieu tu parles d'un cadeau

Même à fond d'cale sur un rafiot

De Lorient à Glasgow

J'suis partant ho hé ho

 

Descendre à terre ok

Ho hé ho hé ho

Trois nuits pour changer de peau

Puisque tous les ports se ressemblent

C'est dans les bars qu'on flambe

Au bras d'fer ho hé ho

 

Se prendre des caisses ok

Ho hé ho hé ho

Dans l'noir d'un claque à mat'lots

J'imagine au cœur de l'ivresse

Une frangine ses caresses

Et l'soleil ho hé ho

 

Reprendre la mer ok

Ho hé ho hé ho

R'trouver la gueule du bosco

Qu'importe tant qu'y aura des escales

Des filles pour le moral

Et de la bière ho hé ho

 

Tirer des caisses ok

Ho hé ho hé ho

Bon dieu tu parles d'un cadeau

Même à fond d'cale sur un rafiot

De Lorient à Glasgow

J'suis partant ho hé ho

 

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TOUT AU FOND DE LA MER

 

Tout au fond de la mer

Les poissons sont assis

Attendant patiemment

Qu'les pêcheurs soient partis

Ah ! Ah ! Ah !

 

Ohé du bateau, du grand mât,

De la hune,

Eho du beaupré, du grand mât,

Des huniers !

Tra la la la la !

 

Y a des vétérans

Tout barbus, tout fripés

Échappés par hasard

Des hameçons, des filets.

Ah ! Ah ! Ah !

 

Ohé du bateau, du grand mât,

De la hune,

Eho du beaupré, du grand mât,

Des huniers !

Tra la la la la !

 

Les plus jeunes des poissons

Passent ainsi leur temps

A charmer les grands fonds,

De leurs cris, de leurs chants.

Ah ! Ah ! Ah !

 

Ohé du bateau, du grand mât,

De la hune,

Eho du beaupré, du grand mât,

Des huniers !

Tra la la la la !

 

Et voilà donc pourquoi

Seuls rentreront aux ports

Les plus grands terre-neuvas

Les cales vides jusqu'au bord.

Ah ! Ah ! Ah !

 

Ohé du bateau, du grand mât,

De la hune,

Eho du beaupré, du grand mât,

Des huniers !

Tra la la la la !

 

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TRI MARTOLOD YAOUANK

 

Paroles : Allan Stivell

 

Tri martelod yaouank, ra la la, la digatra (Trois jeunes matelots)

Tri martelod yaouank o voned da veaji

O voned da veaji, gé, o voned da veaji, (Allaient en voyage, allaient en voyage)

Gand n’ael oant bet kaset, tra la la, la digatra (Le vent les emmena)

Gand n’ael oant bet kaset beteg an douar nevez (Le vent les emmena vers un pays nouveau)

 

E kichen mein ar veilh… (Près de la pierre d’un moulin)

O deus mouilhet o eriou… (Ils ont mouillé l’ancre)

Hag e-barz ar veilh-ze (Et dans ce moulin)

E oa eur zervichourez (Il y avait une servante)

 

Hag hi goulenn ganin… (Et elle de me demander)

Pelec’h peus grêt konesañs… (Où fera t’on connaissance ? )

En Naoned’n eur marhad, (A Nantes, au marché)

En eur joazis eur walenn (Nous choisirons un anneau)

 

Ni zimezo hon daou… (Nous nous marierons tous deux)

Hag al’ barz eun tiegez… (Et nous irons dans une maison)

Ni ‘rai ‘n tieegez mad (Nous aurons une bonne maison)

Ha pa n’eus ket avantaj ! (Et pourquoi pas davantage…)

 

Echu eo ma chanson… (Ma chanson est finie,)

An hini oar a gano c’hoaz, (Celui qui sait chantera encore)

An hini oar a gano skler, (Celui qui sait chantera clair)

An hini oar a gontinu… (Celui qui sait la continue.)

 

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TROIS MATELOTS DU PORT DE BREST

 

Trois matelots du port de Brest

De sur la mer, djemalon lonla lura,

De sur la mer se sont embarqués.

 

Ont bien été trois mois sur mer

Sans jamais terre, djemalon lonla lura,

Sans jamais terre y aborder.

 

Au bout de cinq à six semaines

Le pain le vin, djemalon lonla lura,

Le pain le vin vint à manquer.

 

Fallut tirer la courte paille

Pour savoir qui, djemalon lonla lura,

Pour savoir qui serait mangé.

 

La courte paille tomba sur le chef

Ce s’ra donc moi, djemalon lonla lura,

Ce s’ra donc moi qui s’rai mangé.

 

Oh non sinon, mon capitaine

La mort pour vous, djemalon lonla lura,

La mort pour vous j’endurerai.

 

La mort pour moi si tu l’endures

Cent écus d’or, djemalon lonla lura,

Cent écus d’or je t’y donnerai.

 

Ou bien ma fille en mariage

Ou c’beau bateau, djemalon lonla lura,

Ou c’beau bateau qui est sous nos pieds.

 

Il n’était pas à demi-hune

Se mit à rire, djemalon lonla lura,

Se mit à rire et à chanter.

 

Courage mes enfants courage

Je vois la terre, djemalon lonla lura,

Je vois la terre de tous côtés.

 

Je vois les tours de Babylone

Trois charpentiers, djemalon lonla lura,

Trois charpentiers y travailler.

 

Je vois les moutons sur la lande

Trois belles bergères, djemalon lonla lura,

Trois belles bergères à les garder.

 

Je crois que j’en reconnais une

C’est ma maîtresse, djemalon lonla lura,

C’est ma maîtresse du temps passé.

 

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UNE CHANSON MORTE

 

Nous partîmes un mardi matin,

Quittant l'Armorique sans chagrin,

Pour nous en aller où? Eh bien!

Ça nous n'en savions rien

 

Hé ! Vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien.

 

Nous embarquions sur le Paris,

Appareillant cinq heures et demie,

Sous les bombes aériennes, eh bien !

C'était la vraie déveine !

 

Hé! Vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien.

 

La nuit l'on coucha sur la dure

Sans même avoir de couverture,

Et le lendemain matin, eh bien

On avait mal aux reins !

 

Hé vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien.

 

Puis à Plymouth on arriva,

On était loin de Guipavas !

Les Anglais, les Anglais, eh bien...

Acclamèrent les Français.

 

Hé! Vous m'entendez bien?

Oui, nous t'entendons bien.

 

Deux jours après on s'en alla,

Sur un " transat " on embarqua,

Où l'on ne bouffait guère, eh bien !

Mais c'était le Strathaird !

 

Hé ! Vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien.

 

Quat' jours après on se tira,

Douze heur's de train on se tapa :

Que d'paquets d'cigarett's, eh bien,

Reçus par les fenêtres !

 

Hé ! Vous m'entendez bien ?

Oui nous t'entendons bien.

 

Minuit moins l'quart, c'est Liverpool,

On était flapis comm' des moules,

On arriv' dans un camp, eh bien ?

Ouvert à tous les vents !

 

Hé ! Vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien.

 

Le lendemain soir, après l'branl'bas,

Tous dans un tram on se tassa,

Pour aller au dancing, eh bien !

Sans mettre de smokinge.

 

Hé ! Vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien.

 

Et tous les soir ce fut ainsi,

On ne rentrait qu'après minuit,

Après avoir dansé, eh bien

Avec les p'tit's poupées

 

Hé! Vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien !

 

Puis un beau jour on annonça

Qu'on devait partir pour Casa.

Quand on l'a dit aux belles, eh bien

Elles se mirent à pleurer

 

Hé ! Vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien.

 

Un samedi matin on prit l'train,

Le cœur débordé de chagrin

De quitter Liverpool, eh bien ...

Et ses jolies petits poules

 

Hé ! Vous m'entendez bien ?

Oui, nous t'entendons bien.

 

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VEUX-TU MONTER DANS MON BATEAU

 

Paroles : Anne Sylvestre

 

Veux-tu monter dans mon bateau?
- Ton bateau, l'est pas beau.
Veux-tu monter dans mon bateau?
- L'est pas bien beau, mais l'y va sur l'eau.

Je l'y mettrai des voiles,
des blanches et puis des bleues,
je l'y mettrai des rames
pour qu'il avance mieux.

Je l'y mettrai des cages
avec des oiseaux bleus.

Je l'y mettrai des lampes
d'en bas jusqu'au plafond.

Je l'y mettrai des fleurs
pour que ça sente bon.

Je l'y mettrai le diable
pour qu'il te jette à l'eau.

- Je veux monter dans ton bateau.
Ton bateau, l'est très beau.
- Tu viendras pas dans mon bateau.
L'est bien trop beau pour t'emmener sur l'eau.

 

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VOGUE MON BATEAU

 

Je reviens dans mon pays

Le cœur plein de souvenirs

J'vais retrouver mes amis

Et je vais pouvoir leur dire

J'ai navigué bien souvent

Tout au long des océans,

Mais je n'avais pas disparu

Et me voilà revenu.

 

Vogue, vogue mon bateau

Vogue, vogue au fil de l'eau,

Vogue, vogue mon bateau

Nous arriverons bientôt.

 

J'ai entassé dans mes cales,

Tout au long de mes escales,

Des bijoux et des joyaux,

Dont je leur ferais cadeau.

J'ai de l'or pour plus de cent briques,

Le whisky gonfle mes barriques

J'le ferai couler à flots,

Nous n'boirons plus jamais d'eau.

 

Vogue, vogue mon bateau

Vogue, vogue au fil de l'eau,

Vogue, vogue mon bateau

Nous arriverons bientôt.

 

Mais pour Belle Marianne,

Que je n'ai jamais cessé d'aimer

Dans mes courses océanes

Tout au long de ces années

Que l'on fasse sonner les cloches

Qu'on les fasse carillonner

Demain y'aura de grandes noces,

Demain je vais l'épouser.

 

Vogue, vogue mon bateau

Vogue, vogue au fil de l'eau,

Vogue, vogue mon bateau

Nous arriverons bientôt.

 

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Y'A PAS DE BIERE SUR LE BORY

 

Ma fiancée s'appelle Hélène

Ça fait dix huit ans qu'on se connaît

Comme je l'aime et comme elle m'aime

Ca fait longtemps qu'on serait mariés

 

Mais voilà je n'ai pas de chance

Mais voilà je n'suis pas verni

Elle me parle du Bory

Alors que cent fois je lui ai dit

 

Y'a pas de bière pas de bière sur le Bory

Il fait si chaud y' a pas d'eau sur le Bory

On meurt de soif moi je suis si bien ici

Devant la bonne bonne bière du pays

 

Il n'y aurait pas eu de problèmes

Si elle avait voulu aller

A Amsterdam ou à Bruxelles

Y' a bien longtemps qu'on serait mariés

 

Mais voila je n'ai pas de chance

Mais voila je n'suis pas verni

Elle me parle du Bory

Alors que cent fois je lui ai dit

 

Y'a pas de bière pas de bière sur le Bory

Il fait si chaud y' a pas d'eau sur le Bory

On meurt de soif moi je suis si bien ici

Devant la bonne bonne bière du pays

 

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