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Les Pierres

 

 

 

 

Les pierres, les roches, les granits, elles portent de nombreuses appellations. Elles n'appartiennent pas aux Sénans, les Sénans leur appartiennent. Elles font partie de l'île ; elles sont l'île.

 

 

 

Le néolithique est la période à laquelle l’homme invente de nouveaux modes de vie sur la culture et l’élevage. Les dolmens font leur apparition en France à cette époque, vers 4600 avant J.C.

Dolmen, selon la définition de J. Arnal : Un dolmen est une chambre sépulcrale ouverte, généralement mégalithique, recouverte d’un tumulus et destinée à recevoir plusieurs inhumations.

 

 

Archive Ronan Thymeur - Sénane aux CauseursLes Causeurs : Les deux pierres les plus connues de l'île sont un couple de menhirs, un mâle de 2,80 mètres et une femelle de 2,30 mètres, appelés également  "Brigourien". Sous l'impulsion du maire de l'époque, Jean-Pascal Milliner, les Causeurs ont été classé Monuments Historiques en 1901. Implantés sur un run (= petit tertre), ils sont les vestiges restant d'un vaste cromlec'h (= blocs de pierres dressées en cercle). Cet ensemble de dolmens et alignements mégalithiques s'étendait jusqu'à l'emplacement actuel de la Croix du Nifran. Certaines anciennes dalles sacrées s'aperçoivent encore au sol, près de la croix. Les Causeurs sont orientés Nord Sud et se tiennent près de l'église Saint Guénolé.

 

 

Photo Corynn - Le cochon veilleur

 

Le Cochon : Un cochon de granit est couché sur la petite île du Nerroth. On le voit surtout à l'arrivée du bateau, lorsque celui-ci contourne le Nerroth avant d'entrer dans le port par le Men Brial. Le Cochon  regarde les passagers descendre des bateaux. Il ne dit rien et médite sur l'île qui se vide et se remplit au rythme des marées et des arrivées ou des départs des navires.

 

 

Photo COrynn - Profil du Sphinx

 

Le Sphinx : Cette pierre extraordinaire est la gardienne de l'île contre les démons. La rumeur dit que si des monstres tentent de venir sur Sein, le Sphinx les pétrifie en énormes blocs de granit aux formes torturées. Une face du Sphinx représente une tête humaine, l'autre face, celle d'un grand singe. Elle peuvent à elles deux mieux veiller sur l'île. Cette protection remonte à l'époque des druides celtes. Il y avait, paraît-il, un lieu de culte devant le Sphinx.

 

 

 

      

Photo COrynn - Méditation

Le Kador : Un énorme bloc de granit se dresse au lieu dit du Kador. Un couple de corbeaux noirs venaient tous les ans se reposer sur ce bloc de pierre. Les habitants reconnaissaient toujours les mêmes oiseaux et étaient frappés par la fidélité du couple pour le lieu. Les corbeaux semblaient leur adresser le message qu'ils venaient pour une ronde annuelle de surveillance de l'île. Assez rapidement, les îliens déduisirent que les noirs volatiles étaient des esprits protecteurs et qu'il fallait leur dédier le rocher sur lequel ils revenaient annuellement. Le rocher du Kador s'appela Karreg ar Vran (rocher du corbeau). Le Kador possède des renflements et des creux qui semblent appeler à la méditation

Photo Corynn - Méditation

Archive Ronan Thymeur - Le Kador et le Phare

 

 

Archive Ronan ThymeurLe Nifran : Littéralement "Nid du corbeau". Le Nifran était le lieu ou le couple de corbeaux du Kador faisaient son nid. Cet endroit est l'un des plus sacré de l'île car lié à la mort. Des fouilles archéologiques y ont été menées. La destruction du monument funéraire est due aux millénaires et aux siècles qui usent, à la construction du calvaire du Nifran en 1776 et d'une citerne en 1896.

 

"Le plus important des monuments de l'époque néolithique est, sans contredit, le tumulus du Nifran, recouvrant un groupe de sépultures réunies, plusieurs cist-ven (= tombeau mégalithiques à quatre faces) isolés ou adossés, de petites galeries aboutissant à des chambres funéraires, un dolmen simple et un autre reposant sur un cist-ven.

Tous les genres de sépultures usités à l'époque se trouvent épars dans l'île, le Nifran les réunit tous. Leur diversité indique que cette station fut occupée à toutes les périodes du néolithique. L'incinération paraît avoir été le seul rite en usage. Les fouilles ont révélé que le culte des morts y était très développé et réduit à une extrême simplicité. Des offrandes funéraires étaient déposées dans les tombeaux." (Extrait du livre de Stanislas Richard : "Sein, l'île des Trépassés" – 1959 – Ed. André Bonne)

 

Les Menhirs : Il y en a un peu partout, disséminés sur le caillou. Ancien lieu druidique, et même antérieurement à l'époque gauloise, l'île possédait des tumulus, des menhirs et des dolmens de toute beauté. Cependant, une ancienne légende prétendant que des pièces d'or étaient cachées sous les menhirs de Sein, les plus grands et les plus beaux furent abattus sauvagement, et souvent détruits. Aucun trésor ne fut jamais trouvé. L'un des menhir maintenant, irrémédiablement brisé, faisait 3,23 mètres de haut. Les causeurs mis à part, il ne reste plus que les plus petites pierres dressées. Elles gardent la mémoire des anciens cultes et des vieilles coutumes.

 

Photo Corynn - Alignement de menhirs